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«Le journaliste est un artisan de la démocratie», Baba Hama

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La direction générale de la communication et des médias du ministère de la communication a organisé le jeudi 23 mai 2024, une conférence publique à Bobo Dioulasso. A cette occasion, l’ancien ministre de la communication et de la Culture, Baba Hama, a donné une communication pour expliquer le rôle du journaliste en tant que promoteur du dialogue intercommunautaire. 

Par Issoufou Ouedraogo , Bobo Dioulasso

Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, à travers la Direction générale de la communication et des médias, a organisé jeudi à Bobo Dioulasso, une conférence publique.

Cette rencontre vise à sensibiliser les acteurs des médias et ceux de l’espace civique sur les valeurs de résilience, de paix, de solidarité et de cohésion sociale.

Elle a eu pour thème: «Lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso: rôles et responsabilités des acteurs des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale». 

Pendant les échanges, l’ancien ministre de la Communication et de la Culture, Baba Hama a affirmé que  « les journalistes ne sont pas simplement des observateurs mais des acteurs essentiels dans la refondation sociale de notre pays ».

Il a poursuivi en déclarant que « le journaliste, c’est le gardien de la société. » C’est celui qui scrute les événements pour rendre compte de la vérité et de la réalité. 

Au cours de sa présentation, il a démontré que « le rôle du journaliste dépasse la simple transmission de l’information puisqu’il est un catalyseur du changement en mettant donc en lumière les injustices, les succès et les défis de notre monde.»

En enquêtant, en posant des questions difficiles et en donnant la parole aux marginalisés « le journaliste ouvre les yeux du public sur les problèmes négligés», a-t-il affirmé.

En effet, pour le communicateur, le journaliste est le lien vital entre le public et le pouvoir, car il sert de contrepoids contre les abus et les dérives du pouvoir. 

Plus qu’un simple témoin, « le journaliste est un artisan de la démocratie contribuant donc à façonner une société informée, une société éclairée et équitable», a-t-il soutenu.

Refondation 

En ce qui concerne la refondation, il a dit que « la refondation d’une nation est un processus complexe et profondément significatif qui émerge souvent  à la période de crise comme c’est le cas chez nous ». 

Il va plus loin en mettant en exergue qu’ «elle est une entreprise qui exige un engagement collectif et surtout une vision partagée pour reconstruire les fondations d’une société sur des principes renouvelés ». 

Et au cœur de cette refondation, a-t-il fait remarquer, se trouve la nécessité de réexaminer les valeurs fondamentales, les institutions et les structures de gouvernance. Cette démarche peut impliquer des réformes constitutionnelles et des changements politiques. 

De son point de vue, la refondation d’une nation ne se limite pas à des changements institutionnels. « Elle nécessite par un dialogue inclusif  et une réconciliation entre les différents groupes et communautés qui composent la société ». Et « le caractère inclusif  du processus est fondamental ». 

Promoteurs du dialogue intercommunautaire 

Pour le communicateur, les journalistes ont le pouvoir de transcender les divisions en donnant la voix à toutes les communautés en mettant en lumière les histoires humaines.

Il faut aller au-delà des statistiques en rappelant aussi les valeurs de tolérance et d’inclusions qui sont au cœur de notre identité nationale.

«Je pense que ça, on ne le fait pas suffisamment. Quand on parle du rôle social du journaliste, c’est à ce niveau qu’ il faut faire le travail.  Il y a des questions qui se posent mais très souvent, ils sont muets, nous attendons que les autres donnent leurs positions pour que nous servions de caisses de résonances », a-t-il regretté.

Pour l’ancien ministre, Baba Hama, les journalistes ne sont pas que des caisses de résonances, c’est pour ça d’ailleurs, il y a un long débat sur la qualification de journaliste. 

Dès lors que « vous êtes des leaders d’opinion, d’une certaine hauteur de vue afin de brasser des idées, vous jouez un rôle crucial dans la réconciliation ».

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