Le Burkina à l’instar des autres pays du monde célèbre le mercredi 8 septembre 2021 la Journée Internationale de l’Alphabétisation (JIA). Elle porte sur le thème « L’Alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique ». Le Ministre Burkinabè de l’Alphabétisation, le Pr Stanislas Ouaro a ainsi préconisé dans une déclaration, une utilisation de la « technologie inclusive et utile » au profit de l’alphabétisation au Burkina Faso.
Par Nicole Sawadogo, Stagiaire
La Conférence de San Francisco a déclaré en 1966 le 8 septembre journée internationale de l’alphabétisation. Dès lors, chaque 8 septembre, le monde entier célèbre cette journée, qui rassemble les gouvernants, la société civile ainsi que l’ensemble des acteurs concernés. Le thème choisi pour le 8 septembre 2021 est : « L’Alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique ».
Au Burkina Faso, le Ministre en charge de l’Alphabétisation, Stanislas Ouaro a expliqué le choix de ce thème par le fait qu’il y ait « 773 millions de jeunes et d’adultes non alphabétisés » dans le monde. Il ajoute que cela trouve son sens dans un accès difficile des apprenants à l’enseignement à distance causé par la Covid 19. Le facteur expliquant cette difficulté d’accès est la fracture numérique (connectivité, infrastructures, accès à l’électricité et compétences à utiliser la technologie).
D’où la nécessité selon lui de réduire la fracture numérique « afin d’atténuer les inégalités socio-économiques et de promouvoir davantage l’équité et la justice sociale.» Il insiste en affirmant que l’alphabétisation au-delà du fait d’être un droit à l’éducation permet l’émancipation des individus et l’amélioration de leur vie.
Cette journée internationale de l’alphabétisation 2021 devra permettre d’examiner comment l’alphabétisation aidera à « bâtir un fondement solide pour une reprise axée sur l’humain ». Et cela se fera à travers un privilège accordé à « l’alphabétisation et les compétences numériques », ajoute-t-il, au service des personnes non alphabétisées.
Pour y parvenir, les acteurs de l’alphabétisation burkinabè devront « explorer les facteurs qui déterminent une alphabétisation fondée sur la technologie inclusive et utile, dans le souci de ne laisser personne de côté », ajoute le Ministre.
Il souligne par ailleurs que le gouvernement burkinabè, avec le soutien de ses partenaires, est déjà engagé dans cette lancée. Les apprenants bénéficient en effet de solutions d’enseignements à distances telles qu’une plateforme en ligne, la diffusion de leçons dans les radios( radio Tin Tua à l’Est), le renforcement des capacités des acteurs, etc. C’est ainsi qu’en matière d’alphabétisation, « la campagne 2020-2021 a enregistré l’inscription de 83 160 apprenant(e)s dans 2 772 centres ouverts par 360 opérateurs financés par le Fonds national pour l’Alphabétisation et l’Education non formelle (FONAENF) », dit-il.
Le thème secondaire choisi pour la célébration de cette journée au Burkina Faso est : « Contribution des TIC à l’accélération de l’Alphabétisation et de la promotion des femmes et des filles ». Ce qui conduit à une réflexion sur l’utilisation des TIC pour l’épanouissement des femmes et jeunes filles à travers l’information et le savoir.