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Ouagadougou : Début timide de l’opération « Casiers vides » de la Justice

Procès charbon fin rapport expertise

L’opération « Casiers vides », initiée par l’administration judiciaire pour évacuer 2 000 dossiers de citation directe, a débuté ce 20 janvier 2025 à Ouagadougou. C’est un début timide qu’il nous a été donné de constater le premier jour.

Par Nicolas Bazié

8h, ex-Conseil économique et social (CES). Les trois salles du bâtiment sont occupées par la justice pour statuer sur des dossiers de citation directe pour abus de confiance, vol, coups et blessures volontaires, défaut de maîtrise, séquestration, etc. Il s’agit de l’opération « Casiers vides » qui va consister à juger 2 000 dossiers en 10 jours, soit du 20 au 30 janvier 2025.

En ce premier jour de l’opération, il n’y avait pas de prévenus dans la première salle (Salle n°1, ndlr) à notre arrivée. Plusieurs dossiers sont renvoyés, certains prévenus n’étant pas comparants.

Dans la deuxième salle, nous constatons qu’un prévenu est face à un juge même s’il n’y a pas assez de personnes. Dans la troisième salle, l’audience n’avait pas encore commencé.

À notre entrée dans la cour de l’ex-CES, nous croisons le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, Blaise Bazié, téléphone collé à l’oreille. Visiblement, il est aussi sur les lieux pour faire un constat, pour s’assurer du bon déroulement des audiences.

Après ce premier lieu, nous nous rendons à l’hôtel de ville (Mairie centrale) de Ouagadougou où la salle des fêtes et celle de délibération, situées au premier niveau, doivent abriter des audiences. Cependant, à notre arrivée, à 9h23, nous remarquons que la salle de délibération est fermée alors que l’autre abrite une activité d’une autre nature.

« C’est déjà fini. Il faut revenir demain ! »

Visiblement, il n’y a pas de procès. C’est à notre retour au rez-de-chaussée qu’un agent de la Police municipale nous informe que les dossiers ont été déjà évacués. « C’est déjà fini. Il faut revenir demain! », nous dit-il.

Nous poursuivons notre tournée. 9h44, nous sommes cette fois au TGI Ouaga I. Dans la salle d’audience n°2, un procès est en cours alors que la salle n°3 est vide. 9h49, seulement quelques personnes sont dans la Salle Attiron du même Tribunal.

Nous décidons de nous rendre à la mairie de l’arrondissement n° 2 de la commune, précisément dans le quartier Larlé de Ouagadougou. Dans la salle des fêtes de cette mairie, une dizaine de personnes constitue l’assistance.

Deux personnes comparaissent pour des faits de séquestration de leur collègue. À 10h41, le procureur du Faso Blaise Bazié fait son entrée dans la salle. Après un constat, il est aussitôt reparti. Notre demande d’interview s’est soldée par un échec.

Les audiences sont réparties dans plusieurs salles à travers la ville de Ouagadougou. Et, selon cette répartition, dans chaque salle, ce sont 20 dossiers qui seront jugés ce 20 janvier et 20 autres le lendemain 21 janvier.

Que ce soit à l’ex-CES, à la Mairie centrale, au TGI Ouaga I ou à la Mairie de l’arrondissement n° 2 de Ouagadougou, l’ambiance autour de l’opération casiers vides est timide. De nombreux prévenus ne sont pas comparants.

L’administration judiciaire entend évacuer 2 000 dossiers de citation directe. «Une initiative louable», indique ce juriste qui a requis l’anonymat même s’il déplore la morosité de l’opération qui s’étale sur une dizaine de jours.

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