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Burkina: le CISC souhaite un audit sur la gestion de la commande publique du ministère de la défense

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) s’inquiète de la dégradation de la situation nationale. Ils l’ont fait savoir le jeudi 23 décembre 2021 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou. 

Par Tatiana Kaboré

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a déploré ce jeudi la dégradation de la situation sécuritaire nationale. Selon le collectif La situation sécuritaire dans « notre pays » n’a cessé de se dégrader depuis 2016. « Nous assistons avec inquiétude et consternation à la dégradation continue de la situation sécuritaire du pays avec une escalade de la violence sans précédent« .

Une situation qui, pour le CISC, a entraîné plusieurs conséquences  à savoir, l’accroissement du nombre des personnes déplacées internes, la fermeture de près de 3000 écoles, les pertes du contrôle de l’autorité de l’Etat et de portions importantes du territoire national. Aussi, il a noté la hausse de l’insécurité alimentaire, et l’explosion des violences basées sur le genre (VBG) à l’encontre des femmes et des filles.

Pour le collectif, la gangrène sécuritaire s’est métastasée, atteignant des régions qui n’étaient pas touchées telles que « les régions des Cascades, du Sud-Ouest, du Centre-Est« .

De l’avis de son Secrétaire général Daouda Diallo, la violence à l’égard des populations civiles a pris de l’ampleur depuis l’entrée en jeu des civils armés en l’occurrence des koglwéogos, puis des volontaires pour la défense de la patrie VDP dans la lutte contre le terrorisme.

Pour le collectif, le Burkina a commis plusieurs erreurs dans la lutte contre le terrorisme qu’il peine à rattraper. « La première fut la création de certaines milices armés ou groupes d’auto-défense Koglwéogos, ensuite leur parrainage politique ayant favorisé l’impunité dans le dossier Yirgou. La seconde erreur a été de transvaser ces Koglwéogos de moralité douteuse ou colporteurs de violence dans les rangs des VDP après l’adoption de la loi relative à la création des VDP ». A cela il ajoute la stigmatisation communautaire et les exécutions sommaires et extrajudiciaires. 

Cependant, le collectif a invité l’Etat burkinabè à faire toute la lumière sur le massacre d’Inata, et sanctionner tous les acteurs. Il a également souhaité qu’un audit soit fait sur la gestion de la commande publique du ministère de la défense afin de mieux assainir le milieu et mieux équiper les FDS avec du matériel de qualité.

Le CISC appelle le gouvernement et ses amis et partenaires à réorienter sa réponse à la crise plutôt que de céder à la facilité du tout-militaire qui a failli. Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés recommande des assises communales inclusives de toutes les communautés au niveau national pour discuter de toutes situations conflictogènes liées à la cohésion nationale.

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