Le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) a animé, cet après-midi du 8 février 2025 à Ouagadougou, une conférence de presse. Ce Mouvement veut ainsi marquer son soutien indéfectible aux chefs d’États de la Confédération des Etats du Sahel (le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général Assimi Goïta et le Général Abdourahmane Tiani) qui ont décidé de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Par Prisca Konkobo
Le 29 janvier 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) annonce son départ «avec effet immédiat» de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Devant les journalistes et les militants, les responsables du RISA ont rappelé, ce 8 février 2025, les raisons du départ des États membres de la Confédération des Etats du Sahel de l’organisation sous régionale. Ils ont dénoncé une organisation « à la solde des puissances impérialistes » et « inefficace dans la lutte contre le terrorisme ».
Selon Dr Boukary Nebié, Secrétaire général du RISA, les raisons du départ du Burkina, du Mali et du Niger sont nombreuses. « La CEDEAO, avec sa force en attente, n’a jamais été capable de s’organiser pour envoyer des militaires combattre le terrorisme qui endeuille les populations au Burkina Faso, au Mali, au Niger», accuse-t-il.
Le Rassemblement déplore, en outre, le fait que « la CEDEAO impose des sanctions sauvages, illégitimes, illégales et inhumaines contre les peuples burkinabè, malien et nigérien parce que ces pays ont « osé » porter atteinte aux intérêts de certains membres de la secte CEDEAO et de son gourou, la France ».

Un bilan jugé positif par le RISA
Un an après le départ de l’AES de la CEDEAO, le RISA estime que des avancées notables ont été enregistrées. Parmi elles, il cite la création de la Confédération AES avec la signature du Traité le 6 juillet 2024, le lancement d’une web TV et la création de médias dédiés aux débats et à la communication des États de l’AES et la mise en circulation du passeport AES.
Par ailleurs, le RISA se réjouit de la « création imminente d’une force unifiée de 5 000 hommes dotée de personnels mais aussi et surtout de moyens aériens, de moyens terrestres, de moyens de renseignements, de moyens de coordination ».
Le RISA est confiant quant à l’avenir de la Confédération. Selon Dr Boukary Nébié, «l’AES, en termes de superficie, c’est 5 fois la France. L’AES occupe la moitié (1/2) de la superficie de l’espace géographique qui formait la CEDEAO jusqu’au 28 janvier 2024. L’AES est un vaste marché de consommateurs de près de 80 millions. L’AES regorge de ressources naturelles».
Un appel à renforcer l’intégration
Par ailleurs, le Mouvement a lancé un appel à d’autres pays africains, notamment le Tchad, le Togo, le Ghana, le Bénin et le Sénégal à rejoindre l’AES. Le RISA a salué les actions en faveur de la souveraineté menées par certains dirigeants des pays sus-cités comme la dénonciation des accords militaires avec la France au Tchad ou la nomination d’un envoyé spécial ghanéen auprès de l’AES.
Le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA) a été porté sur les fonts baptismaux le 28 février 2023. Il se donne pour mission de défendre la souveraineté et l’unité de l’Afrique.
A ce titre, pour l’année 2025, le Coordonnateur national adjoint du RISA, Hyacinthe Ouédraogo, annonce des conférence dans les universités à Ouagadougou, dans les chefs-lieux de régions, les provinces.
Imhotep Bayala, trésorier général du RISA, a annoncé l’organisation d’un grand panel AES autour des défis de la Confédération.