Le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a tenu ce 11 juillet à Ouagadougou une rencontre d’échanges avec les forces vives de la nation. Les composantes de la nation, globalement, se sont dit satisfaites des échanges «francs» avec le Président du Faso.
Par Prisca Konkobo
Le 25 mai 2024, les Assises nationales, tenues à Ouagadougou, ont décidé de prolonger la Transition dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré de cinq ans.
Le Président du Faso, suite à cette décision, a rencontré ce 11 juillet les forces vives de la nation. Objectif, discuter de la suite à donner à la Transition et recueillir les préoccupations du peuple. Tour à tour, les composantes de la nation ont égrené leurs préoccupations face au chef de l’État.
La Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), communément appelée Wayiyans, s’est réjouie de l’avancée dans plusieurs domaines tels que «la sécurité, l’autosuffisance alimentaire, le développement économique, le renforcement de la souveraineté du Burkina ».
Elle a cependant demandé au chef de l’État de «renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national, du renforcement des infrastructures routières, dans l’accompagnement convenable des jeunes dans leurs projets entrepreneuriaux».
Les Wayiyans ont également demandé «l’institutionalisation de la CNAVC et sa prise en compte dans les instances décisionnelles afin de lui donner un caractère officiel ».
Le secrétaire général national de l’Alliance citoyenne panafricaine du Burkina, Assamadou Guiré, se dit profondément satisfait du discours du chef de l’État. Il est convaincu que «nous irons vers la victoire dans cette lutte pour la reconquête de notre territoire national et pour notre souveraineté nationale».
Le Président du Faso a également invité certains des Wayiyans à se ressaisir. Le président de la Fédération Burkina Rempart, Omar Michel Kopiah, rassure : «Nous allons voir, en tant que doyen, avec la jeunesse pour bannir ce genre de comportement (les insultes sur les réseaux sociaux)».
Pascaline Ouédraogo, elle, a pris la parole pour parler au nom des femmes. «Nous avons demandé au capitaine Ibrahim Traoré de nous accompagner dans tout ce que nous faisons. Vu ce que notre pays traverse, il y a beaucoup de femmes qui vivent des difficultés. Nous avons demandé une aide au niveau santé-éducation-hygiène-eau. Nous avons aussi demandé du matériel et des formations adéquates», dit-elle.
Pour elle, le Capitaine Ibrahim Traoré prendra en compte leurs préoccupations : «Le président est franc. Il ne sait pas tourner. Ce qu’il a dit qu’il va faire, il le fera».

Les partis politiques invités à la rencontre, n’ont pas réussi à désigner un représentant pour porter leurs préoccupations. Cependant, Athanase Boudo, vice-président de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS), pense que l’initiative est à saluer. «Il faut à tout moment travailler à interroger le peuple, à discuter directement avec le peuple pour pouvoir donner l’orientation nécessaire à la Transition et recueillir les suggestions et préoccupations», affirme-t-il.