Les entreprises installées au Burkina consentiront une nouvelle taxe de 2% sur leurs bénéfices nets pour alimenter le fonds de soutien patriotique, destiné à lutter contre le terrorisme. Des détails sur cette mesure fiscale ont été donnés ce 3 janvier 2024 par le ministre de l’Economie, Dr Aboubakar Nacanabo, lors d’une émission à la télévision nationale.
Par Daouda Kiekieta
Le 15 décembre 2023, l’Assemblée législative de transition (ALT) a adopté le Budget 2024 pour la gestion de l’Etat. Dans le cadre de cette loi de finances, des mesures fiscales applicables à compter du 1er janvier 2024 ont été annoncées.
Pour ce faire, les entreprises au Burkina consentiront un sacrifice de 2% sur leurs bénéfices nets pour alimenter le fonds de soutien patriotique institué en janvier 2023, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
L’annonce de cette nouvelle mesure fiscale avait été faite par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de son discours à la veille de la fête de l’indépendance du Burkina, le 11 décembre 2023, mais le taux n’était pas connu.
Ce 3 janvier 2024 au cours d’une émission rétrospective à la télévision nationale, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo indique qu’en 2023, les taxes au profit du fonds de soutien patriotique étaient supportées essentiellement par les consommateurs. «Les entreprises n’étaient pas véritablement concernées», a-t-il dit.
«En 2024, nous avons décidé de mettre une taxe de 2% sur le bénéfice net des entreprises. L’entreprise, après avoir payé les impôts sur les sociétés, le résultat net qui devrait faire l’objet de répartition entre les actions sous forme de dividendes, il est prévu 2% au profit du fonds patriotique. Cela va être la contribution des entreprises à ce fonds», explique le ministre de l’économie.
Selon lui, cette nouvelle taxe, en plus de celles qui seront imposées aux travailleurs du public et du privé, permettra d’équiper davantage les forces de défense et de sécurité ainsi que les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans le processus de reconquête du territoire.
«Je sais que tout le monde est pressé pour qu’on sorte de cette situation (insécurité), mais pour qu’on sorte très vite, il faut équiper davantage les FDS (…)», soutient-il.