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Le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga
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Organiser des élections au Mali pourrait attendre encore longtemps, parce que les autorités actuelles du pays semblent ne pas avoir ce processus démocratique dans leur agenda pour le moment. Le premier ministre Choguel Maïga l’a rappelé en substance dans une déclaration. Par Nicolas Bazié 

Élection présidentielle ! L’expression fait tâche d’huile au Mali. Mais, les colonels au pouvoir n’ont pas de date claire pour l’organiser et mettre fin à la Transition qui dure depuis 4 ans maintenant.

Ou du moins, ils n’ont pas l’intention d’aller aux élections pour le moment, malgré la pression de la classe politique malienne et des organisations internationales et sous-régionales comme la CEDEAO.

La date de l’élection présidentielle a été fixée au 4 février, et depuis exactement 32 jours, pas d’élection. De nombreux observateurs se posaient peut-être beaucoup de questions jusqu’à ce que le premier ministre Choguel Maïga sort de son silence.

Dans une déclaration, il laisse entendre que les 24 mois de Transition ont été décidés sous pression de la CEDEAO et le Mali ayant quitté cette organisation, « la décision  est nulle et non avenue ».

Il précise en substance que le décret qui a été signé instituant la durée de la Transition l’a été dans le cadre des discussions avec la CEDEAO. Sauf que « nous sommes sortis de la CEDEAO et tout ce qui a été signé en accord avec la CEDEAO est nul et non avenu au Mali» , prévient-il.

Le premier ministre Choguel poursuit : « Nous avons mis une croix sur cette organisation y compris tout ce que nous avons négocié avec elle parce qu’elle a voulu atteindre à l’intégrité physique et à la stabilité d’un pays membre de l’AES (le Niger, ndlr)».

« On ne peut plus donc se référer à un accord avec la CEDEAO, c’est sans valeur», conclut-il.

Le 31 mars 2024, plusieurs partis, regroupements politiques et organisations de la société civile ont réclamé la mise en place d’une architecture institutionnelle à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle.

« Nous demandons aux autorités en place, au regard du vide juridique et institutionnel provoqué, de créer les conditions d’une concertation rapide inclusive pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle», ont-ils déclaré.

Ils font savoir qu’ils utiliseront « toutes les voies légales et légitimes, pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de stabilité politique et du développement durable». 

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