La commission communale d’urbanisme et de la construction (CCUC) de la commune de Ouagadougou tient ce 28 novembre 2023 un atelier d’examen et de validation du plan d’occupation des sols (POS). Une fois adopté, ce plan permettra une occupation rationnelle des terrains dans la capitale burkinabè.
Par Daouda Kiekieta
«La ville de Ouagadougou concentre à elle seule plus de 50% de la population urbaine du Burkina » , a affirmé le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mikaïlou Sidibé. Pour une gestion efficace de cette ville dont la population croît de jour en jour, un outil de planification en l’occurrence un Plan d’occupation des sols (POS).
A partir de ce mardi 28 novembre 2023, les membres statutaires se réunissent pendant trois jours pour examiner et valider le Plan d’occupation des sols (POS) élaboré en 2012 mais n’avait jamais été adopté.
Cet outil s’articule autour de cinq orientations stratégiques que sont : protéger les espaces naturels et inondables, de structurer l’armature économique de la ville, d’améliorer la mobilité urbaine et la fiscalité immobilière, d’organiser l’occupation des espaces publics et d’améliorer le cadre de vie.
Ce plan d’occupation prend en compte aussi les contraintes naturelles, telles que les zones inondables, et devra réglementer pour éviter une urbanisation excessive.
Selon le ministre de l’Urbanisme, Mikaïlou Sidibé, l’extension de la ville de Ouagadougou nécessite qu’il ait des équipements socio collectifs qui puissent accompagner cette extension notamment en matière de rationalisation.
« Il est indéniable que ces dernières décennies nous avons été témoins d’une croissance spectaculaire de l’urbanisation dans notre pays. Malgré les efforts institutionnels et réglementaires déployés pour accompagner cette dynamique, nos villes continuent de faire face à de nombreux enjeux et défis. L’occupation anarchique des espaces, les mutations de territoire ainsi que la programmation inadaptée des infrastructures urbaines, sont autant de difficultés auxquelles nous devons faire face » a déclaré le ministre Sidibé.
De son côté, le 1er vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrébéogo, ce plan permettra de répondre aux besoins et aspirations des populations.
« Nous assistons aujourd’hui à l’urbanisation sauvage de la commune de Ouagadougou, il était important qu’on actualise ce Plan d’occupation pour prévenir les catastrophe naturelles et assurer une vie harmonieuse de la population dans les années à venir » a dit le vice-président assurant l’intérim de la présidence de la délégation spéciale.
Pour partenaire financier, l’Union Européenne, soutenir ce projet est une priorité qui s’inscrit dans une perspective globale d’accompagnement pour le développement du tissu urbain de la ville de Ouagadougou.
Cet atelier s’inscrit également dans le cadre du Projet d’appui à la croissance économique urbaine et à la gouvernance métropolitaine du grand Ouaga (PAGO) financé par l’UE à hauteur de 3,3 milliards FCFA.
Concrètement ce plan d’occupation des sols en cours de validation fait ressortir 14 zones urbaines dont d’une zone inondable, une zone d’activités industrielles, zone urbaine mixte, zone urbaine centrale, zone de ceinture verte et zone non lotie.
Une fois adopté, ce document sera la nouvelle référence pour autoriser ou refuser un permis de construction à un individu.