Le chef de l’État burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé, ce 25 octobre 2024, à l’ouverture officielle de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).
Par Nicolas Bazié
Pendant neuf jours, soit du 25 octobre au 3 novembre 2024, la capitale burkinabè Ouagadougou va vibrer au rythme de la fête de l’artisanat. Un événement de grande envergure placé sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ».
Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, dont le discours a été lu par le ministre en charge de l’artisanat, Serge Poda, a relevé « l’importance capitale » du thème qui met en avant, selon lui, le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique et dans l’autonomisation de la jeunesse.
« L’artisanat est un secteur qui a un très fort potentiel de création de richesses, d’offres d’emplois et de possibilités d’offres d’affaires aux jeunes», a fait remarquer le ministre Serge Poda qui indique qu’à travers le SIAO 2024, « les autorités veulent mettre en exergue à quel point l’artisanat peut être un vecteur de développement et d’autonomisation de la jeunesse africaine.»
« L’invitation a été lancée à travers le message du chef de l’Etat qui est de s’y investir, d’entreprendre dans ce secteur, de laisser évoluer leur sens de la créativité afin de pouvoir contribuer au développement de leur pays mais aussi à leur autonomisation financière et sociale», précise-t-il.
Des mesures fortes…
Dans le discours du chef de l’État, le ministre Poda a rappelé « les mesures fortes prises pour soutenir les acteurs du secteur de l’artisanat et booster la consommation des produits artisanaux».
Il cite, par exemple, la labellisation de certains produits artisanaux (le Faso Dan Fani, le Koko Dunda, le chapeau de Saponé, le beurre de karité et le poulet bicyclette, ndlr), l’accord-cadre entre le gouvernement et la Chambre des métiers de l’artisanat, l’instauration des journées dédiées au consommer local et l’engagement patriotique, le port obligatoire du Faso Dan Fani et du Koko Dunda à l’occasion des cérémonies officielles.
« Dans cette perspective, le gouvernement a également mis à la disposition des artisans des kits de production et des métiers à tisser, assuré le renforcement des capacités de ces acteurs à travers des formations qualifiantes axées sur les compétences nécessaires pour répondre aux exigences du marché, et construit un Centre d’appui à la transformation artisanale du coton», a poursuivi le ministre en charge de l’artisanat.
Engagement de l’ALT…
Le parrain, Dr Ousmane Bougouma, président l’Assemblée législative de transition va ainsi rassurer de son engagement personnel et de celui des membres de l’ALT « à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat un secteur qui participe à la transformation de l’économie et à notre développement ».
Il faut noter qu’aux côtés du président Ousmane Bougouma, le styliste modéliste François 1er est le parrain artistique du SIAO 2024 dont une des innovations majeures est le « village AES » qui concentre en un seul lieu la richesse de la création des artisans de l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Mali et Niger, les invités spéciaux
À la 17e édition du SIAO, ce sont 30 pays de tous les continents, 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, 350 journalistes, 355 000 visiteurs grand-public, qui sont attendus pour la promotion et la valorisation de l’artisanat africain.
Le Mali et le Niger, tous membres de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et qui sont les pays invités spéciaux de cette édition, ont marqué leur présence à la cérémonie d’ouverture ce 25 octobre, par d’importantes délégations conduites par leurs ministres de l’artisanat.
C’est la coupure symbolique du ruban par le président du Faso qui a marqué l’ouverture officielle de la 17e fête de l’artisanat, s’en est suivie une visite guidée des stands d’exposition.
