Le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) dit constater avec l’ensemble des acteurs du développement, que le Plan national de développement (PND) et le Plan de stabilisation et de développement (PA-SD) en 2023 se sont exécutés dans un contexte difficile. Ce 23 mai 2024, à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse, le conseil a félicité le gouvernement de la Transition, pour les performances enregistrées.
Par Nicolas Bazié
«Résilience et intelligence » sont les qualités qui ont guidé les autorités de la Transition dans l’atteinte des objectifs de développement en 2023.
C’est en substance ce que déclarent les responsables du Conseil national des organisations de la société civile. Selon eux, cela a permis au Burkina de « tenir la tête hors de l’eau avec dignité et détermination».
Ils font noter que le pays a réalisé un taux de croissance du PIB réel de 3, 6 % en 2023, contre 1, 8 % en 2022 du fait de la croissance de la valeur ajoutée des secteurs tertiaire (4, 9 %) secondaire (3, 7 %) et primaire (1, 8 %).
L’inflation, d’après eux, est maîtrisée à 0, 7 % en moyenne annuelle en 2023 contre 14, 1% en 2022. À cela s’ajoutent les recettes budgétaires qui enregistreraient au 31 décembre 2023 une hausse de 10, 4 % comparativement à fin décembre 2022.
« Les dépenses ont connu une hausse de 11, 5 %», dit Mathieu Bilgo, secrétaire national en charge de la logistique et des finances du conseil, poursuivant que « l’encours total de la dette publique est ressorti à 7655, 3 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2023, contre 6737, 2 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2022 soit une hausse de 13, 6 %».
Dans le domaine de l’amélioration de la production végétale, M. Bilgo et ses collègues ont salué « les efforts au cours de l’année 2023 qui ont permis le développement de la production agricole sous maîtrise d’eau avec des aménagements importants de bas-fonds de périmètres irrigués et l’amélioration de l’accès des ménages aux intrants et équipements de qualité».
Dans le domaine de la réponse humanitaire, Mathieu Bilgo note que « le taux moyen d’exécution physique est de 86, 16 % pour une exécution financière de 75, 47 % et les avancées majeures portent sur l’amélioration des actions de soutien au retour volontaire des personnes déplacées internes dans leurs zones d’origine».
Cependant, la société civile recommande au gouvernement de faire de l’accès des populations aux services sociaux de base : santé, éducation alimentation, eau et assainissement des kalachnikov pour la paix et le développement en la priorisant dans les allocations budgétaires et dans le plan de stabilisation et de développement au-delà de la réponse à la crise humanitaire.
Elle encourage aussi, « le gouvernement à opérationnaliser la feuille de route nationale en vue de la transformation du système alimentaire pour soutenir l’agenda 2030».
Le secrétaire national chargé de la logistique et des finances du conseil conclut qu’ils restent convaincus que « sans la paix, aucun développement durable n’est possible et sans le développement il n’y a pas de paix».
Ainsi, les responsables du Conseil national «exhortent le gouvernement à engager des démarches pour la recherche d’un consensus national autour des réformes. Ce consensus pourra renforcer la stabilité sociale et contribuer à réduire les divisions et les tensions». « Il faut travailler à l’unité nationale», font-ils savoir.