Le ministère de l’eau et de l’assainissement à travers le comité de revue du programme national pour la gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE) a ouvert sa 1re session de l’année ce mardi 4 février 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre vise dans un cadre réglementaire, à examiner et à adopter les programmes d’activités annuels, les budgets et plans de passation des marchés afin de proposer des recommandations pour une meilleure mise en œuvre du programme.
Par Aïna Touré, Stagiaire
Le programme national pour la Gestion intégrée des ressources en eau (PN-GIRE) a été adopté par le gouvernement burkinabè et a pour objectif « contribuer durablement à la satisfaction des besoins en eau douce des usagers et des écosystème aquatiques ». C’est à travers cela que les responsables de ce plan ont décidé d’organiser cette session afin de recadrer le secteur de l’eau.
Ainsi, un certain nombre d’actions sont prévues. Il s’agit entre autres de l’opérationnalisation de la police de l’eau, la lutte contre la pollution et les plantes aquatiques envahissantes, la recherche développement, le suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau, la protection des berges cours d’eau, l’information et la sensibilisation des populations pour l’adoption de comportements qui garantissent une bonne gestion de nos ressources en eau.
Alassoum Sori, secrétaire général (SG) du ministère de l’eau et de l’assainissement (MEA), président du comité de revue, s’est dit satisfait des résultats des travaux de l’année écoulée, et ce malgré le contexte national difficile, marqué par des mouvements sociaux et surtout l’insécurité.
Pour lui, on peut retenir que sur 972 tâches programmées, 709 ont été entièrement réalisées. Et globalement, le taux factuel d’exécution est de 77,47% soit un taux d’exécution pondéré de 75,27% pour le PTF 2019 contre 79 ;21% à la même période en 2018.
Pour cette nouvelle année, indique le SG du MEA, le comité prévoit la poursuite des actions parce que dans le programme GIRE, il y a 10 actions principales qui ont été identifiées dont la mise en œuvre s’étend jusqu’en 2030. « Chaque année il y a un pan de ces 10 actions qui ont été exécutées. C’est des activités continues, disons la poursuite de la mise en place du cadre institutionnel, des instruments de gestion », a-t-il fait savoir.
« Pour cette 1re phase qui s’est réalisée de 2016 à 2020, on peut noter essentiellement qu’on a des actions et chacune des actions a progressé à un rythme donné. Par exemple la mise en place des services police de l’eau fonctionnel, on a pu mettre en place effectivement 13 services police de l’eau fonctionnel. Si on se rend compte qu’au début du programme on rencontrait probablement un service pilote et aujourd’hui on est à 13 services police de l’eau fonctionnel », foi de Moustapha Congo, secrétaire permanent (SP) pour la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Moustapha Congo n’a pas manqué de relever des difficultés au cours des quatre dernières années. « On est passé de zéro franc à près de 700 millions. C’est vrai que le potentiel est grand mais le travail consiste effectivement à continuer à sensibiliser, à élargie la barre de l’assiette », a expliqué le SP/GIRE.
Pour ce qui concerne les défis, il compte maintenir le rythme, faire en sorte que les populations comprennent l’importance de la GIRE et la protection des ressources en eau, poursuivre avec les services poly régionaux de manière à ce qu’on puisse faire en sorte que l’ensemble des textes réglementaires en lien avec la protection des ressources en eau soit respecté et mise en œuvre, lutter contre la pollution, la protection et l’occupation des berges.