Le Pr Stanilas Ouaro, 4e vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’ex-parti au pouvoir, et ancien ministre de l’Éducation nationale sous la gouvernance Kaboré, a annoncé ce vendredi 8 décembre 2023 sa démission du parti dans une lettre adressée au président par intérim. Ce départ intervient peu après avoir été relâché par la police nationale qui l’avait arrêté au siège du parti le lundi 4 décembre 2023.
Par Daouda Kiekieta
L’ancien ministre de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro démissionne officiellement du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti politique au pouvoir de 2015 à 2022.
«J’ai beaucoup appris et grandi au sein du MPP, je ne peux le nier. Malheureusement, avant et après le coup d’État du 24 janvier 2022, j’ai été victime de manipulations, de mensonges, de calomnies, de traîtrise et d’abandon au sein du Parti » a indiqué le désormais ex-militant du MPP dans sa lettre de démission adressée du président par intérim du parti, Clément Sawadogo.
Pr Ouaro dit n’avoir jamais imaginé la vie politique de cette façon, mais «j’ai résisté à tout, convaincu de mon engagement et partageant les valeurs du Parti ».
«Par contre, mon interpellation du lundi 4 décembre 2023 alors que j’assurais la permanence au siège national du Parti en respectant ainsi une convocation du Président du Parti pour assurer ladite permanence et qui m’amène à soupçonner encore des mains invisibles au sein du MPP, constitue la goûte d’eau qui a fait déborder le vase » explique le démissionnaire.
Du reste, Stanislas Ouaro témoigne sa gratitude à l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré et au président d’honneur du MPP Monsieur Simon Compaoré «pour leur soutien permanent, leur accompagnement et leur considération à mon égard tout au long de mon cheminement ».
Le lundi 4 décembre 2023 le MPP avait annoncé «l’arrestation et la séquestration d’une vingtaine de leurs militants dont Stanislas Ouaro qui assurait la permanence du jour au siège national du parti».
«A toutes fins utiles, nous tenons à préciser que ces camarades n’étaient nullement convoqués pour une quelconque réunion, ils étaient chargés d’assurer, comme cela se fait quotidiennement et depuis déjà près de deux ans, la permanence administrative du siège» avait écrit l’ex-parti au pouvoir.