Le candidat de l’Organisation des peuples africains -section Burkina Faso (O.P.A.-BF) s’engage à reformer l’éducation burkinabè s’il est élu au soir du scrutin du 22 novembre 2020. Dans son projet de société, Me Ambroise Farama affirme que l’éducation du Burkina Faso est un échec et propose des solutions pour la relancer.
Par Georges Youl, Stagiaire
«Éduquer est différent d’enseigner : enseigner, c’est transmettre des connaissances et éduquer, c’est l’art d’éveiller les vertus de l’âme», déclare le candidat de l’O.P.A.-BF. Il propose donc de rendre l’éducation accessible à tous et faire reculer l’analphabétisme et l’ignorance.
Ensuite, le natif de Gaoua annonce développer les langues nationales, en les enseignant non seulement dans les écoles, mais aux populations adultes, tout en conservant la langue française, devenue une langue historique et qui est le trait d’union des diverses nationalités et une ouverture sur le monde extérieur.
L’avocat s’engage également s’il est élu, à introduire l’instruction civique et morale et l’enseignement du code de la route, dans les programmes scolaires dès le primaire.
S’il est porté au pouvoir, le candidat de l’Organisation des peuples africains -section Burkina Faso envisage concevoir les programmes d’enseignement en vue d’une formation pratique et utilitaire dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la technologie et des arts.
«Au regard du coût trop élevé de l’école, sa sélectivité et son caractère antidémocratique, sa nature de classe de domination et d’exploitation, son caractère aliénant et acculturant, son inadaptation au marché du travail, j’en conclus que l’école burkinabè est un échec total», affirme Me Farama.
Il s’engage ainsi à rendre l’instruction générale et polytechnique gratuite et obligatoire pour tous les enfants des deux sexes jusqu’à 16 ans (niveau secondaire). «L’Etat assurera aux enfants des familles pauvres des bourses d’études, des vivres, des vêtements et des fournitures scolaires dont ils ont besoin pour la poursuite de leurs études», a-t-il assuré. Par la même occasion, il prévoit augmenter l’effectif du corps enseignant, bien les former et normaliser toutes les écoles sous paillotte.
«En ce qui concerne le personnel d’encadrement, je ferai revoir le déploiement du personnel (pléthore dans les villes et pénurie dans les campagnes), vérifier l’efficacité des deux niveaux de recrutement (national et régional), encourager les «enseignants de brousse » par des indemnités et primes, revoir à la hausse la rémunération de l’enseignant», a-t-il ajouté.
«Les médias publics (radio nationale, télévision nationale, sidwaya) auront l’obligation de consacrer l’essentiel de leurs programmes à des émissions éducatives (scientifiques et culturelles) et les organes privés devront y consacrer au moins 50% de leur temps d’émission», peut-on lire dans le projet de société de Me Ambroise Farama.
Enfin, Me Ambroise Farama s’engage à multiplier les filières professionnelles adaptées à l’offre d’emploi et encourager la recherche afin qu’elle soit actrice du développement économique et social. C’est dans cette optique qu’il promet solutionner dans l’urgence la question du chevauchement des années universitaires, travailler à réduire la durée des années d’études, et appliquer le vrai LMD (Licence Master Doctorat) au supérieur tout en renforçant l’enseignement en ligne.