La reconquête de l’intégrité du territoire national et le respect des libertés démocratiques et syndicales sont entre autres les revendications des syndicats remises ce 1er mai 2023, à l’occasion de la fête internationale du travail, aux autorités par les organisations syndicales du Burkina Faso.
Par Daouda Kiekieta
Sous la houlette de l’Unité d’action syndicale (UAS), les organisations syndicales du Burkina ont commémoré la journée internationale du travail à travers une marche-meeting, ce 1er mai, à la Bourse du travail de Ouagadougou.
Les syndicats ont arpenté quelques artères de la capitale, pancartes à la main pour se rendre dans les locaux du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale au centre ville, pour remettre un cahier de doléances au gouvernement.

« Mobilisation et lutte contre les licenciements abusifs, contre la suspension abusive des salaires, pour respect du protocole d’accord signé, pour l’amélioration des conditions de travail » ont scandé les syndicats.
Au bout d’une trentaine de minutes de marche, les dizaines de syndicats ont été reçu par les membres du gouvernement avec à leur tête, le Premier ministre, Apollinaire Kyélem.
Une plateforme revendicative qui contient cinq grands points et reparti sur près de soixante sous point, a été remis au chef du gouvernement.

La sécurisation des populations et leurs biens, la lutte contre la vie chère, l’accès au logement et à la terre, le respect et l’élargissement des libertés individuelles et collectives et l’assainissement de la gestion des ressources nationales, sont les cinq principales revendications égrenées par M. Ernest Abdoulaye Ouédraogo, Président de mois syndical.
En outre, Ernest Abdoulaye Ouédraogo a invité le gouvernement à s’attaquer à la corruption et à doter les populations, les moyens de se défendre contre les attaques terroristes.
« La promesse du gouvernement de faire la lumière sur le drame de Karma ne doit subir le sort des enquêtes précédentes » a exhorté M. Ouédraogo au nom de l’ensemble des syndicats.
Le chef du gouvernement burkinabè, Apollinaire Kyélem a salué la démarche des syndicats. « Il a fallu du sang versé pour que cette journée devienne officielle pour les travailleurs. Nous la fêtons dans un contexte très difficile », a rappelé le chef du gouvernement.
Selon Apollinaire Kyélem, la magistrature est indépendante et la justice poursuit son cours pour que lumière soit faite sur le drame de Karma.

« Pour ce qui est de la lutte contre la corruption, elle est déjà entamé. Moi-même je reçois des correspondances anonymes qui dénoncent soit des dysfonctionnements soit des actes de malversations. Certaines de ces correspondances sont transmises à l’Autorité supérieure de contrôle d’État et lutte contre la corruption (ASCE-LC)», a indiqué le Premier ministre.
À en croire, le chef du gouvernement, les revendications des syndicats ont été examinées au cours d’un conseil de cabinet tenu à cet effet.
« Ce que je voudrais dire, c’est que la revendication n’est pas la guerre ni la haine. On exprime ses besoins avec courtoisie et détermination. Si on s’assoit ensemble, on peut trouver une solution » a soutenu Apollinaire Kyélem.
À la la suite de ces échanges, les syndicats ont regagné leur base, à la Bourse du travail, pour d’autres déclaration à l’endroit de leur camarades.
Sept centrales syndicales et une dizaine de syndicats autonomes de travailleurs ont pris à cette marche-meeting.