La rentrée scolaire est déjà arrivée. A Ouagadougou, certains parents ont déjà acheté les fournitures de leurs enfants. Et d’autres attendent les derniers jours pour faire leurs achats. Certains élèves se préparent en révisant leurs cours, d’autres regrettent déjà les vacances.
Par Rama Diallo
La rentrée scolaire est, généralement, une période d’angoisse chez les parents d’élèves. C’est à quelques jours de la reprise des classes que certains parents prennent d’assaut les librairies pour préparer la rentrée de leurs enfants.
10H dans l’une des plus grandes librairies de la capitale burkinabè. A moto ou en véhicule, des habitants de Ouagadougou, la capitale, font les librairies et les boutiques pour acheter les fournitures scolaires ou s’informer sur les prix. Certains de ces parents d’élèves sont accompagnés de leurs enfants, d’autres, non.

A l’intérieur d’une grande librairie bien connue où je suis entrée, il n’y a pas encore beaucoup de gens de et donc peu de bousculade. M. Antoine Tiegnan, parent d’élèves rencontré sur les lieux dit être là pour acheter les fournitures de ses enfants.
Dans le mois d’août, cela fait la deuxième fois qu’il dit être venu dans cette librairie pour des achats. « Pour cette année, indique-t-il, il y a une hausse au niveau des prix : « Je vous donne un exemple simple : la rame de papier blanc format A 4 était, déjà, relativement moins cher, autour de 2500 F CFA l’année dernière, m’a coûté autour de 4000 F CFA cette année. M. Tiégnan dit préférer faire ses achats en août, bien avant l’approche de la rentrée pour éviter les bousculades et les pénuries éventuels d’articles.

Assetou Bagoro, une autre cliente, affirme être en librairie, envoyée par sa mère, afin de s’informer sur les prix des fournitures pour ses petits frères et sœurs. Elle dit qu’elle reviendra après pour les achats.
Le soleil est au zénith, au marché de Paag-La-Yiri, dans un autre quartier de Ouagadougou. Il n’y a pas grand monde ici. Certains commerçants dorment pendant que quelques-uns discutent entre eux.
M. Madi Ouédraogo, vendeur de fournitures scolaires, est seul dans son magasin. Il dit écouter les informations de midi à la radio de son téléphone. Il laisse entendre que ce n’est pas le moment chez lui de se frotter les mains : « Présentement chez moi personne ne vient encore acheter quoi que ce soit.
Actuellement, c’est dans les grandes librairies qu’il y a le plus d’affluence… sinon chez nous, les « librairies par terre-là », c’est à partir de septembre que les parents d’élèves viennent chez nous. Je peux même dire que c’est à partir du 20 septembre que nous faisons de bonnes affaires ». Ce commerçant reconnait que les prix des fournitures ont grimpé pour cette rentrée scolaire.
Du côté des parents d’élèves, les choses restent moins précises
Parent de trois élèves (une lycéenne et deux du primaire), M. Cyril Bonkoungou n’a pas encore fait les achats pour ses enfants : « Je suis allé demander les prix des cahiers et livres mais cette année les prix ont flambé. Les cahiers de 1000 F CFA sont passés à 1500 FCFA ». Il espère que les prix vont chuter avant la rentrée des classes prévue au début du mois d’octobre.

Noura Zoroum, élève en classe 1ère D a hâte de retrouver ses camarades de classe et ses enseignants. L’élève dit s’ennuyer. Elle affirme pourtant avoir fait de la lecture et suivi une formation en art culinaire pendant les vacances.
Selon la collégienne, ses moments d’épanouissement à elle, c’est à l’école qu’elle les vit. Dans l’espoir d’être parmi les meilleurs de sa classe, elle affirme profiter du temps restant pour renforcer ses capacités dans les matières scientifiques.
Contrairement à Noura, Mohamed Nikièma, élève en classe de 4ème n’a pas encore fini de profiter des vacances : « Je ne suis pas content quand la rentrée est proche. Parce que je dois me réveiller tôt chaque matin et que mon ami doit retourner chez ses grands-parents pour ses cours. Je vais rester seul et je n’aime pas ça ».