Le Réseau burkinabè de recherche et de lutte contre la résistance anti-microbienne (RAM-Burkina), en collaboration avec l’Action des jeunes contre la résistance aux antimicrobiens (AJRAM), organise un forum public ce 22 novembre 2024 à Ouagadougou. «Eduquer, promouvoir et agir maintenant pour un bon usage des antimicrobiens » est le thème de l’activité qui se tient à l’occasion de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens.
Par Prisca Konkobo
La résistance anti-microbienne est le fait pour les germes de devenir résistants aux médicaments conçus pour les neutraliser. C’est un fléau qui cause des millions de morts chaque année.
Pour y remédier, le Réseau burkinabè de recherche et de lutte contre la résistance anti-microbienne (RAM-Burkina) et l’Action des jeunes contre la résistance aux antimicrobiens (AJRAM) organisent ce 22 novembre à Ouagadougou un forum public à l’occasion de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, qui se tient chaque année du 18 au 24 novembre. Le forum est placé sous le thème «Eduquer, promouvoir et agir maintenant pour un bon usage des antimicrobiens ».

Ce cadre d’échanges permettra, selon le Secrétaire technique de One health, Dr Issaka Yaméogo, «de faire le plaidoyer et de sensibiliser les décideurs politiques, les partenaires techniques et financiers, les chercheurs, les associations, les représentants des ONG et organisations de la société civile (OSC) pour une bonne promotion de l’usage rationnel des antimicrobiens».
La résistance anti-microbienne n’est pas seulement de l’ordre des professionnels de la santé, selon Dr Abdoulaye Nikiema, président de RAM-Burkina. «Tous les acteurs, les associations, les ONG, doivent se mobiliser pour que des actions concrètes puissent être prises, afin de freiner l’avancée de ce fléau. On appelle à l’action. Même les populations doivent prendre conscience des dangers liés à l’utilisation non rationnelle des médicaments», a-t-il indiqué.

Le Secrétaire technique de One health, Dr Issaka Yaméogo, a rappelé que «le mauvais usage des médicaments est responsable de souffrances humaines par le développement de maladies iatrogènes graves et de résistances aux anti-infectieux, de décès de patients et, enfin, de dépenses financières qui sont difficiles à supporter par les pays aux ressources financières limitées en santé».
C’est pourquoi les populations sont invitées à utiliser de façon modérée les médicaments. «L’utilisation abusive des médicaments expose à la résistance microbienne et, au final, les médicaments ne seront plus actifs. On est tous exposés autant que nous sommes », a conseillé Dr Abdoulaye Nikiema.