Le ministre de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié a visité le site de construction de l’unité de transformation de maïs de la société Agroserv industrie SA, à Bobo-Dioulasso. Une structure privée qui entend contribuer à la souveraineté alimentaire.
Par Nicolas Bazié
Le secteur privé burkinabè entend s’impliquer dans la mise en œuvre de «l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025», un projet du gouvernement.
D’où, la visite, le vendredi dernier, du ministre de l’Agriculture, le commandant Ismaël Sombié, de l’unité de transformation de maïs de la société Agroserv industrie SA.
Son PDG Siaka Sanou a de grandes ambitions. Il les fait savoir au ministre Sombié et sa délégation : « Nous voulons mettre en place une unité de transformation qui permettra d’usiner 160 tonnes de maïs par jour et stocker près de 10.000 tonnes dans les silos que nous pourrons transformer en semoules et en farines».
Monsieur Siaka Sanou poursuit : « Nous allons également passer à la transformation secondaire en faisant de la farine infantile, des snacks et des protéïnes à base de soja».
Selon le département de la communication du ministère de l’Agriculture, le propriétaire de l’industrie a indiqué que sa société va s’investir dans «l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025», en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.
« Pour un besoin en matière première estimé à environ 60.000 tonnes de maïs par an, monsieur Sanou envisage s’approvisionner auprès des coopératives à hauteur de 30.000 tonnes», lit-on sur la page officielle du ministère.
Pour combler le déficit, « il ambitionne de produire du maïs en système irrigué sur une superficie de plus de 3 000 hectares.»
Le ministre de l’Agriculture, Ismaël Sombié, visiblement séduit, a salué l’initiative de Siaka Sanou, avant d’inviter l’ensemble des acteurs intervenant dans le maillon de la transformation à s’investir également dans la production.
«Nous encourageons ceux qui ont des unités de transformation qui fonctionnent à temps partiel à saisir l’offre de production», a dit le ministre, les invitant à venir augmenter cette production, car, soutient-il, «cela permettra non seulement de s’assurer de la qualité de ce qui est introduit dans ces unités de transformation mais également de créer un mode d’organisation des producteurs à travers un partenariat gagnant-gagnant.»
Pour le commandant Sombié, la production et la transformation représentent un ensemble. « Si nous dissocions les différents maillons de la chaine, nous n’allons pas atteindre les résultats que nous recherchons», s’est-il voulu plus précis.
Agroserv industrie SA est une unité de transformation de maïs en semoules et farines. Son site en construction à Bobo-Dioulasso est bâti sur une superficie de 5 hectares.
A termes, cette unité de transformation permettra la création de 160 emplois directs et des milliers d’autres dans le cadre des activités de production du maïs.