Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme organise, du 17 au 18 août 2024 dans la province du Nahouri, un séjour touristique au profit des membres du gouvernement. La première destination de la délégation a été la Cour royale de Tiébélé récemment inscrite sur la Liste du patrimoine mondial.
Par Prisca Konkobo
C’est une forte délégation composée de professionnels de l’information et de la communication qui a entamé aux aurores de ce 17 août les 145 km de bitume qui séparent Ouagadougou de la ville de Pô, sous une fine pluie.
La délégation rencontre celle gouvernementale à Pô aux environs de 9h. Les membres de cette dernière sont, entre autres, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo; du ministre de l’Education, Jacques Sosthène Dingara, du ministre délégué en charge des Ressources animales, Amadou Dicko, de la gouverneur de la région du Centre-Sud, Madame Massadalo Yvette Nacoulma/Sanou.
Cap est mis sur la Cour royale de Tiebelé, inscrite le 26 juillet 2024 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
La délégation est accueillie chaleureusement par des chants entonnés par les femmes de Tiebelé, qu’elles agrémentent avec des pas de danse. Hommes, femmes et enfants, tous sont sortis. Nul ne veut se faire conter l’événement.
Après les salutations d’usage, le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo est revenu sur l’inscription de la Cour royale de Tiebelé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. «Le mérite revient aux populations de Tiebelé, à la Cour royale de Tiébelé. Ce bien, c’est vous qui avez su le préserver jusqu’aujourd’hui», a-t-il déclaré.
Le ministre a insisté sur la nécessité de préserver davantage ce site touristique.«Ce n’est plus un bien de la commune de Tiebelé, ce n’est plus un bien du Burkina Faso. C’est un bien qui appartient désormais à toute l’humanité. Notre responsabilité collective et individuelle est devenue très grande. Nous avons le devoir de faire en sorte que cette cour royale, qui est l’expression d’un savoir-faire séculaire, qui est l’expression de la culture d’ici, soit préservé», a indiqué Jean Emmanuel Ouédraogo.
Chaque année, les peintures rupestres sont renouvelées pour préserver la culture kasséna, représentée sur les murs des cases de la Cour royale de Tiebelé. Le ministre Ouédraogo a invité les populations «à redoubler d’efforts pour la réhabilitation continue de la Cour ».
La Cour royale de Tiébélé est le 4e site touristique, après les Ruines de Loropéni, le site de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso, le Complexe W d’Arly Pendjari, à figurer sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Un grand motif de satisfaction pour le ministre en charge du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui invite les Burkinabè à visiter les potentialités touristiques du Burkina. «Quand on visite un site touristique, on visite des valeurs, on vient s’imprégner des valeurs portées par ces sites», a-t-il déclaré.
