Comme chaque année, le Sankuy naaba koabga organise le « Zilikr maongo » ou les sacrifices d’après saison. Il s’agit de faire des rites sur plusieurs lieux sacrés de la capitale Ouagadougou, pour remercier les ancêtres pour la saison d’hivernage écoulée et demander la protection de ces derniers. Après ces différentes tournées de sacrifices dans la ville, les conseillers du Sankuy Naaba Koabga ont tenu une conférence de presse le 3 décembre 2022, dans la cours pour faire le point.
Par Elza Nongana
Ce sont des moments où le Sankuy naaba koabga fait des sacrifices d’après saison pour traduire sa reconnaissance aux ancêtres et demander leur protection. Ces sacrifices sont appelés : « Zilikr maongo». Ils sont faits après les cultures agricoles de l’année.
« Comme nous avions précédemment demandé aux ancêtres de bénir la saison, nous revenons encore après la saison pour remercier les ancêtres pour ce que la saison a été bonne», explique Paul Victor Giettin, conseiller spécial du Sanamkuy naaba.

«Dans notre culture lorsqu’on parle de saison il s’agit de la saison d’hivernage. C’est la saison où on produit tout ce que nous allons manger au cours de l’année. C’est donc la saison de référence» dit-il.
Des rites on été faits sur les sites sacrés suivants: le site de Tang Zugu (primaire), de Sankuy (aéroport international de Ouagadougou), de Pazeed Saaga (Côté Nord,-Est du palais de Sankuy), de Kielgse (palais de Sankuy), de Nayir Kudre (Institut français de Ouagadougou), de Kodinganse (côté Sud-Est palais de Sankuy) de Tens-Kaongo (quartier Saint Léon), de Komberpademda (croisement hôpital yalagado RN4 et hôtel silmande), de Baskuy (barrage N2), de Nongr Massoum (Bangr-Weogo) et autres lieux tenus secret par la famille.

Sankuy est une déformation de Sonkin qui est le deuxième grand lieu sacré du royaume de Ouagadougou précise M. Paul Victor Guetin.
M. Paul Victor Guetin ajoute que des recherches seraient en cours afin de retrouver les autres sites sacrés et leur donner de la visibilité.
«Nous irons de découverte en découverte pour les sites restant. Nous sommes entrain de chercher les bonnes volontés pour protéger nos sites. Il y en a qui ont commencé et je sais que cela va se poursuivre. Nous avons un projet pour le site de Komberpademda».
Après 100 ans de rupture sans rites dans la capitale, le Mogho Naaba, roi des mossé a voulu rétablir la tradition en nommant le Sankuy naaba koabga. C’est ainsi qu’en 2006, les rites ont repris et se poursuivent.