Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré était face aux hommes politiques et aux acteurs des organisations de la société civile le 11 novembre 2022 à Ouagadougou. Devant ceux-ci, le président de la transition n’a pas mâché ses mots pour décrire la situation sécuritaire actuelle du Burkina.
Par Antoine Boni
C’est un discours fort apprécié par le diplomate à la retraite M. Ismaël Diallo. Cependant, cet ancien membre du Conseil national de la révolution invite le président à joindre l’acte à la parole.
« Ses propos ont été très francs. Ces mots ont besoin d’être entendus au Faso parce que beaucoup ne comprennent pas ou ne se fichent pas mal tant que ça ne les touche pas personnellement. Depuis une dizaine d’années, des personnes alertent sur les cellules dormantes du terrorisme. Son franc parler ne suffit pas, le plus important, c’est d’agir, de faire ce que l’on dit »
Le candidat à la présidentielle de 2020, M. Do Pascal Sessouma se demande si le message a été compris. « Je crois que le message du président a été entendu mais a-t-il été compris » ? s’interroge Do Pascal Sessouma le président du parti Vision Burkina-Parti Pacifiste.
M. Pascal Sessouma estime que le message ne s’adresse plus aux partis politiques mais au peuple burkinabè. « Il a dit ce qu’il avait à dire peu importe comment vous le prenez. Il me semble que ce qu’il a dit n’est pas contraire à ce que nous vivons. Il a parlé au peuple burkinabè en passant par la classe politique. »
Dans ses propos, poursuit M. Sessouma, le président Ibrahim Traoré a déploré que malgré la situation, les commerçants n’ont pas changé les tarifs de location des camions par l’armée pour le ravitaillement des zones à fort défi sécuritaire.
Le Diplomate Ismaël Diallo d’ajouter que les commerçants ne verront pas les tarifs à la baisse tant qu’ils ne comprendont pas que l’effort de guerre ne commence pas au sommet.
Le président du parti Vision Burkina-Parti Pacifiste conclut en invitant l’armée à s’impliquer dans le processus électoral au Burkina. Pour lui, c’est la seule façon d’éviter les coups d’État à l’avenir.