Le Secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Kompaoré, était face à la presse ce mardi 25 juin 2024 à Ouagadougou. Objectif, annoncer le lancement de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS+) 2024 le 28 juin prochain à Banfora dans la région des Cascades. Elle concernera plus de 4 millions d’enfants âgés de 3 à 59 mois.
Dix (10) milliards de FCFA. C’est l’enveloppe financière déboursée par le gouvernement burkinabè et ses partenaires pour la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS+) 2024. Cette campagne concernera les 70 districts du Burkina. En fonction de la durée de la saison de haute transmission du paludisme, il y aura 21 districts où seront réalisés 5 passages et quatre dans les 49 autres districts.
La cible de la CPS+ concerne, cette année 2024, 4 706 055 enfants. La campagne sera lancée le 28 juin 2024 à Banfora, dans la région des Cascades, par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou. La CPS+ consiste à administrer gratuitement des médicaments aux enfants de 3 à 59 mois en bonne santé pendant la saison des pluies pour les protéger contre le paludisme.
La campagne de chimio-prévention, pour le premier passage, se déroule du 28 juin au 1er juillet 2024 dans 21 districts. « La CSP+ contribue à réduire le nombre de cas et de décès liés à la maladie », explique le Secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Kompaoré. Le deuxième passage aura lieu du 26 juillet au 29 juillet 2024 dans les 70 districts du pays. Le troisième passage, du 23 au 26 août 2024, dans tous les districts et le quatrième, du 20 au 23 septembre 2024 dans les mêmes districts.
Quant au cinquième passage, il est prévu du 18 au 21 octobre 2024 dans l’ensemble des districts. Les enfants éligibles sont ceux âgés de 3 à 59 mois et qui sont en bonne santé. Pour le Secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Kompaoré, en plus du dépistage de la malnutrition aiguë introduit en 2018, il y a des innovations cette année en vue de prévenir la survenue des cas dans la communauté et de réduire les risques d’aggravation de la maladie et les décès des enfants.
Il s’agit, entre autres, de l’identification et de la destruction des gites des larves de moustiques dans tous les districts communautaires en collaboration avec les membres de la concession. « Cette destruction des gites de moustiques dans les concessions va diminuer la densité des moustiques dans les ménages et empêcher les réinfections des enfants et de la famille entière », indique Dr Sidzabda Kompaoré.
La recherche des enfants cibles de la vaccination antipaludique qui ont manqué leur vaccination suivie de leur rattrapage vaccinale par les agents de santé sera menée. Ainsi que le diagnostic et la prise en charge du paludisme par les agents de santé à base communautaire chez les enfants souffrant de paludisme dans les concessions pendant le passage des distributeurs communautaires.
Deux stratégies seront utilisées cette année, celle du porte-à-porte qui consiste à rejoindre les enfants là où ils se trouvent (concessions, champs, lieux publics, camps de déplacés, etc.) pour leur administrer les médicaments de la CPS+.
Et la stratégie du site fixe qui consiste à administrer les médicaments de la campagne par les mères sous la supervision des distributeurs communautaires ou agents de santé dans les centres de santé. L’un des avantages de la CPS+, selon le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, est la prévention des cas de paludisme simple et grave d’environ 75% dans les conditions idéales.
Il y a aussi la facilitation de la croissance de l’enfant, la réduction du nombre de décès liés au paludisme, des cas d’anémie (insuffisance de sang dans l’organisme), la réalisation de l’épanouissement familial.
Depuis 2019, la CSP+ couvre tout le territoire national. En 2023, la campagne a touché 4 458 784 enfants.