La campagne cotonnière 2020-2021 est à ses débuts. A l’endroit des acteurs de cette campagne, le ministre du commerce et de l’industrie, Harouna Kaboré, a adressé un message rendu public le 8 juin. A travers ce message, le ministre Kaboré invite les différents acteurs (notamment ceux de la chaîne de production et ceux de la chaîne de transformation) à s’investir de sorte que le Burkina Faso puisse reconquérir son « leadership africain » dans la filière coton.
Par la Rédaction
De ce message, il ressort qu’en dépit des urgences sécuritaires dues au terrorisme et sanitaires dues à la maladie à coronavirus, le gouvernement consent « d’énormes efforts financiers, pour rendre les intrants accessibles aux producteurs et améliorer le prix d’achat du coton graine au titre de la campagne 2020/2021. » Précision à l’appui, seront disponibles à 14 000 F CFA le sac de 50 Kg de NPKSB et même prix pour le sac de 50 Kg d’Urée, 3 800 F CFA la dose du traitement à l’hectare de l’insecticide classique, 7 000 F CFA la dose du traitement à l’hectare de l’insecticide de spécialité.
Mieux, le gouvernement, selon le ministre Harouna Kaboré, exhorte « l’ensemble des acteurs de la filière à maintenir le cap, afin de relever ce grand défi de relance durable de la production cotonnière du Burkina Faso, et éventuellement la reconquête du leadership africain, non seulement dans la production et la performance dans les rendements au champ, mais aussi dans la transformation locale de la fibre. » Ce qui permettra, à tout le moins, à la filière cotonnière d’être « la locomotive du développement socioéconomique du Burkina Faso ».
C’est certainement cette vision qui a suscité la création du Salon international du coton et du textile (SICOT) déjà animé au cours de deux éditions à Koudougou où le président du Faso a également inauguré une usine d’égrainage du coton. Mais l’autre réalité, c’est que notre pays a dégringolé ces dernières années dans le classement des pays africains producteurs de coton pour se retrouver, au sortir de la dernière campagne, à la 4è place derrière le Bénin, le Mali et la Côte-d’Ivoire. Dans l’espoir d’inverser ce classement à la faveur de la campagne débutante, le ministre Harouna Kaboré dit exhorter « l’ensemble des acteurs (producteurs et sociétés cotonnières) à travailler, de façon professionnelle dans la cohésion et le respect mutuel, pour réussir ce défi de la relance durable de la production cotonnière, qui passe inexorablement par une amélioration continue des rendements au champ. »
Pour soutenir cette dynamique, le gouvernement accorde « un soutien exceptionnel de 10 FCFA/kg ; ce qui permet de (…) porter à 240 FCFA/kg de coton graine pour la campagne 2020/2021. » Ce niveau de prix, foi du ministre Kaboré, est « l’un des plus attractifs de la sous-région ».