Le comité des chefs d’Etat-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu, le 19 décembre 2022, une réunion extraordinaire dans la capitale bissau-guinéenne. Au cœur de cette rencontre, la question de la création de la force anti coup d’Etat que le comité estime « complexe » selon abamako.net.
Par Nicolas Bazié
La réunion a débouché sur des constats qui projettent un avenir chauve pour l’opérationnalisation de la force anti-putsch et anti-terroriste en Afrique de l’ouest selon notre confrère abamako.net.
Le média malien informe que le comité des chefs d’état-major de la CEDEAO estime la mise en œuvre de cette force « Complexe » et « difficile ». Or, l’organisation sous régionale comptait la créer afin de maintenir la stabilité démocratique dans son espace.
Depuis 2020, la sous-région a connu deux coups d’Etat au Mali, deux au Burkina Faso, un autre en Guinée, une tentative de fait accompli en Guinée-Bissau. Faut-il citer également la tentative de coup d’Etat qui a eu lieu en Gambie le 20 décembre dernier.
C’est, justement, cette sorte de contagion que la CEDEAO voulait éviter en annonçant pour la première fois, la création d’une force pour lutter contre le phénomène qui semble prendre de l’ampleur.
C’était en juillet 2022. Ce jour-là, en présence du président français Emmanuel Macron, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la CEDEAO et président de la Guinée Bissau avait annoncé un projet anti-putsch en gestation. En ligne de mire : cette fâcheuse habitude des militaires de s’emparer du pouvoir.
Ce projet disait-il, devra « permettre à tout le monde de comprendre que nous sommes au 21e siècle et qu’il est inadmissible et inacceptable de faire des coups d’Etat ».
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