Après un entretien avec l’ancien premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou à Paris, ce 5 août 2023, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a déclaré dans un communiqué que, la France « appuie avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO pour faire échouer cette tentative de putsch » au Niger.
Par Nicolas Bazié
La France continue de clamer haut et fort qu’elle ne reconnaît pas l’autorité du général Tiani, le tombeur du président Mohamed Bazoum. Ce 5 août, lors d’une audience qu’elle a accordée à l’ancien chef du gouvernement déchu du Niger Ouhoumoudou Mahamadou, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna l’a encore fait savoir.

Elle a déclaré que son pays ne reconnaît pas les décisions prises par « les putschistes qui ont jusqu’à demain dimanche 6 août 2023 pour renoncer à leur aventurisme » selon un communiqué publié par le Quai d’Orsay.
Ainsi, « la France appelle solennellement les responsables de cette tentative de coup d’État à libérer le président Bazoum et tous les membres de son gouvernement, et à permettre le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et démocratique ».
Le communiqué indique que la ministre Colonna a réaffirmé « le plein soutien de la France au président Bazoum, élu par le peuple nigérien, et à son gouvernement, qui sont les seules et uniques autorités légitimes du Niger ».
Alors que la CEDEAO est sur le point d’engager une intervention militaire contre les auteurs du coup d’Etat au Niger, la France « appuie avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO pour faire échouer cette tentative de putsch ».

« Il faut prendre très au sérieux la menace de recours à une intervention militaire », déclare la ministre française des Affaires étrangères qui soutient, sur Franceinfo que « c’est une menace crédible ». « Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région », précise Mme Colonna.