Les ministres de l’aviation, des directeurs des autorités civiles et des représentants de l’industrie aérienne d’Afrique et d’Afrique de l’Ouest échangent, depuis le 5 novembre 2024 à Lomé au Togo, sur le coût jugé élevé du transport aérien. Cette rencontre vise à trouver les moyens de réduire le coût des billets d’avion et d’améliorer la connectivité en Afrique de l’Ouest.
Par Gérard Guelbeogo
Des taxes et redevances aéroportuaires en général au-dessus de la moyenne, l’ Afrique de l’Ouest est considérée comme l’une des régions où les voyages en avion sont les plus chers.
A ce problème vient s’ajouter d’autres défis qui perturbent le développement du secteur devenu l’une des priorités de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Face à ces défis, la CEDEAO a réuni les acteurs du secteur pour réfléchir pendant trois jours afin de trouver les remèdes pour favoriser la croissance du secteur touristique et commercial, selon Africa24TV.
Cette initiative de l’organisation est émise aussi pour renforcer la connectivité régionale tout en facilitant les échanges économiques et la mobilité des populations.
« Le défi que nous rencontrons dans le transport aérien aujourd’hui est le fait que les services de transport aérien sont onéreux et donc nous devons faire baisser les prix afin que nous puissions évoluer. Nous parlons également de sécurité car nous avons besoin de transport aérien sécurisé », indique le Secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines, Abderrahmane Berthé.
D’après des études menées par la CEDEAO, la forte taxation dans la région incluant les redevances aéroportuaires, les frais de navigation et les taxes gouvernementales alourdissent significativement le coût des billets et freinent le développement de l’aviation civile.
Ce poids financier rend les compagnies aériennes locales moins compétitives par rapport aux transporteurs étrangers. Ainsi, selon la CEDEAO, la baisse des coûts liés au transport aérien va favoriser la croissance du secteur touristique et commercial, mais aussi améliorer l’accès à des services essentiels comme la santé et l’éducation.
Pour le Secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines, «le commerce va permettre d’accroître le transport aérien et le transport aérien est une infrastructure qui est nécessaire pour également développer le commerce en Afrique. Nous savons que les pays africains ne commercent pas assez entre eux et le taux des échanges est actuellement moins de 20 pour cent».
A cette rencontre de Lomé, les discussions vont, en outre, porté sur les moyens d’alléger les charges opérationnelles des compagnies aériennes, harmoniser les normes de sécurité et accroître ainsi l’accessibilité des vols régionaux.
L’initiative de la CEDEAO intervient, par ailleurs, dans un contexte où l’Afrique cherche à créer le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), présenté comme l’un des principaux catalyseurs pour la Zone de libre échange (ZLECAF).