Les relations entre la France et le Niger se fragilisent davantage, en ce sens que les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey ont dénoncé l’accord bilatéral de 1977 concernant le centre culturel franco-nigérien.
Par Nicolas Bazié
C’est un accord vieux de 46 ans. L’accord bilatéral concernant le centre culturel franco-nigérien a été signé en mai 1977 autorisé par le parlement français.

Selon Africa intelligence, «les autorités putschistes (au Niger, ndlr) multiplient les entraves administratives et viennent de dénoncer l’accord bilatéral de 1977 concernant le centre culturel franco-nigérien», indiquant que « les tensions s’accumulent sur l’axe Paris-Niamey».
Ce qu’il faut savoir du centre culturel français…
Le site web du Centre culturel franco-nigérien (CCFN) renseigne qu’il a été créé le 9 février 1963 et inauguré en 1965. Une convention passée entre le gouvernement français et celui nigérien en date du 27 mai 1977 régit le fonctionnement du CCFN et lui donne le statut d’établissement public de droit nigérien.
C’est un lieu de rencontre apolitique à vocation culturelle dont le but est de constituer un centre de rayonnement et d’échanges d’idées; de participer à l’épanouissement des sciences, des arts et des lettres, de mettre à la disposition des publics les moyens de parvenir à une meilleure connaissance des patrimoines culturels africains et français, francophones et européens.

Il incombe à ce centre culturel français, de diffuser la culture française et francophone sous toutes ses formes à travers le livre, le cinéma, les arts plastiques, les spectacles vivants, mais aussi la culture scientifique et technique, la diffusion des chaînes de télévision française par satellite, sans oublier l’enseignement du français.

Il doit également contribuer à former une identité culturelle nigérienne qui ne soit pas fondée uniquement sur les cultures traditionnelles mais qui, s’appuyant sur celles-ci, permettent au pays de s’exprimer comme un acteur à part entière dans le contexte des idées et des formes, à promouvoir cette culture tant au Niger qu’en Afrique et dans le reste du monde, en formant et en professionnalisant les artistes.

Symbole d’une coopération culturelle «pleinement assumée», ce centre a pris le nom de Jean Rouch, le 21 décembre 2006, en hommage à ce célèbre cinéaste français.