Aussitôt appelé ce 4 janvier 2024 au Tribunal de grande instance Ouaga I, le dossier charbon fin a été renvoyé au 18 janvier 2024. Selon l’avocat de l’État, Me André Ouédraogo, une autre transaction serait toujours en cours avec d’autres prévenus cités.
Par Nicolas Bazié
Le dossier est unique. L’État burkinabè veut une solution globale. La société minière IAMGOLD Essakane SA en signant l’accord transactionnel de 9 milliards de francs CFA avec l’Etat, dans le but de faire abandonner les poursuites judiciaires, se retire avec ses agents également poursuivis dans le cadre du procès du charbon fin.
Quid des autres prévenus ? Une autre transaction serait toujours en cours avec eux, explique Me André Ouédraogo, avocat de l’État. Il fait référence aux agents des douanes, du BUMIGEB et à la société AGL ex-Bolloré qui sont aussi poursuivis dans le dossier. C’est pourquoi, il a demandé le renvoi du dossier au 18 janvier 2024, pour, dit-il, discuter avec eux, à l’effet de trouver une solution.
« L’accord qui a été conclu entre Essakane et l’État est une transaction qui règle les différends entre les deux parties, c’est-à-dire l’État et Essakane SA. Quand on dit Essakane, c’est la société, ses dirigeants et ses employés. Voilà pourquoi nous avons demandé le renvoi ce matin, pour permettre d’inspecter également avec les autres parties pour parvenir à une solution globale pour mettre fin définitivement à cette affaire », déclare-t-il après l’audience.
Et de poursuivre : « L’essentiel, c’est de préserver l’intérêt de l’État. La procédure judiciaire qui a eu lieu a été très capitale. Elle a permis d’en savoir sur cette affaire et a permis de situer des responsabilités et de comprendre un peu».
D’ores et déjà, Me André Ouédraogo a versé au dossier, le procès verbal de l’accord transactionnel signé entre l’Etat et la société minière.