Le 1er assistant réalisateur est celui sur qui tout le travail de la réalisation d’un film repose. Cependant, le métier est encore méconnu au Burkina Faso. Dans l’optique donc de former les étudiants et surtout ses membres au métier d’assistant réalisateur, la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Burkina (FNCA), a organisé une table ronde ce 4 mars 2022 à Ouagadougou, pour des échanges.
Par Nicolas Bazié
Pour que l’organisation et le tournage d’un film réussissent, il faut compter sur le 1er assistant réalisateur. Car, il est le manager principal de l’équipe et accompagne techniquement et artistiquement le réalisateur. Il occupe une place prépondérante, en ce sens qu’il « établi le plan de travail, dirige le plateau de tournage » et « fait gagner du temps et de l’argent à la production ».
L’assistant réalisateur est tellement important qu’il ne faut pas le négliger, a souligné Ismaël Ouédraogo, un assistant réalisateur. C’est pour que les apprenants cernent cet élément qu’un la rencontre d’échange a été organisée autour du thème : « Rencontre professionnelle et d’échange autour du premier assistant réalisateur au Burkina Faso ». Une table ronde qui répond aux objectifs du projet TEKNIk’ART HUB de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Burkina.
De façon générale, la rencontre vise à sensibiliser les jeunes à se spécialiser au métier de premier assistant réalisateur, selon les indications des organisateurs. Il s’agira aussi de renforcer les capacités des premiers assistants réalisateurs burkinabè.
Peu de gens connaissent le métier de premier assistant réalisateur. « C’est un métier méconnu au Burkina Faso. Quand on parle d’assistant, les gens ont tendance à croire qu’il est en dessous du réalisateur. Ce n’est pas le cas. C’est un post à part entière qui est au même titre que les autres », a expliqué Bakary Sanon, le premier à faire le pas dans l’assistanat réalisateur au Burkina Faso.
Allahasra Masbé est un étudiant en 2e année à l’ISIS (Institut Supérieur de l’Image et du Son). Il a salué la tenue de cette séance de discussions qui va permettre selon lui, d’apprendre beaucoup de choses.
« En tant que Cameraman, je saurai au travers de cette rencontre, comment est le travail d’un assistant réalisateur. Cela me permettra de me préparer avant le jour du tournage », affirme monsieur Masbé. Et de poursuivre : « Je retiens de ces échanges, que l’assistant réalisateur est en quelque sorte un dieu sur le plateau, parce que c’est lui qui fait presque tout ».
Il faut noter que le cinéma est en plein essor, et il faudra le plus souvent organiser des formations au profit des apprenants et même des professionnels. Telle est là vision de Jean Baptiste Ouédraogo, réalisateur, producteur et président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Burkina.
« Nous nous sommes rendus compte que nous sommes en train de construire une industrie de cinéma. Et pour ça, il faut veiller à ce que tout le monde soit opérationnel », a-t-il fait savoir. Il confie que beaucoup de jeunes réalisent des films sans pour autant connaître les enjeux du travail.
Ce projet de la FNCA a été financé par le Fonds de développement culturel et Touristique (FDCT), et se décline en plusieurs associations. Il répond aux besoins de la fédération de former ses membres au métier de l’assistant réalisateur.