Saisi pour avis, le Conseil constitutionnel a rejeté, en sa séance du 5 mars 2024, les conclusions du dialogue national que le président sénégalais Macky Sall a convoqué.
Par Nicolas Bazié
Toutes les conclusions issues du dialogue national ont été rejetées. Ainsi en ont décidé les sages du Conseil constitutionnel lorsque le président Macky Sall les a saisis pour avis.
En effet, les participants au dialogue ont proposé entre la date de juin et juillet pour la tenue de l’élection présidentielle. Ce que les sages ont rejeté, considérant que la fixation de la date du scrutin au-delà de la durée du mandat du Président de la République en exercice (2 avril) est contraire à la Constitution.
De plus, le Conseil constitutionnel a formellement précisé que seuls les 19 candidats retenus par la décision nº 4/E/2024 du 20 février 2024 participent au scrutin.
Sur la question du maintien du président Macky Sall au-delà du 2 avril, les sages ont souligné dans leur arrêt que « l’article 36, alinéa 2 de la Constitution n’est pas applicable au cas où l’élection n’a pas lieu avant la fin du mandat en cours».
Après la décision du Conseil constitutionnel, le chef de l’État a décidé, le mercredi 6 mars, de choisir une autre date plus proche, le 24 mars 2024, pour tenir l’élection présidentielle.
Il en a fait l’annonce en conseil des ministres : « Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la fixation de la date de l’élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024».
Au même moment, Macky Sall dissout le gouvernement et nomme Me Sidiki Kaba comme nouveau premier ministre, en remplacement de Amadou Ba. Me Kaba était jusque-là, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.