Le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a clarifié les nouvelles mesures relatives aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers, ainsi que de sortie des nationaux et des étrangers du territoire national, le jeudi 22 février 2024, lors d’une session plénière de l’Assemblée législative de Transition. Il a abordé plusieurs points en lien avec la sécurité des Burkinabè à l’étranger et l’usage des passeports.
Le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a informé les membres de l’Assemblée législative de Transition que des structures de renseignement sont mobilisées avant l’arrivée d’un étranger sur le territoire burkinabè.
Il estime que cette mesure renforce les capacités juridiques du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et les diverses menaces.
En outre, le ministre a clairement indiqué que le retrait du Burkina Faso de la CEDEAO est une décision réfléchie et assumée. « Non, on ne craint pas une réciprocité. Nous nous sommes préparés à cela et avons décidé de quitter la CEDEAO car pour nous, elle est une coquille vide en termes de circulation des personnes et des biens. Les textes de l’UEMOA prévoient cette possibilité sans craintes à ce niveau.»
De plus, il a souligné : « Si d’autres pays prennent des mesures contre nos compatriotes, cela sera réciproque. Nous prendrons des mesures fermes à l’égard de leurs ressortissants sur notre territoire. C’est un message clair à tous ceux qui essaient d’utiliser ce retrait pour perturber la quiétude de nos compatriotes dans leur pays. »
Concernant l’utilisation des passeports estampillés CEDEAO, Mahamadou Sana a affirmé que ces documents restent valides en attendant la mise en place d’un nouveau modèle sans évoquer de délai de validité .
Cependant, il a souligné l’importance de la prudence quant à la sécurité des documents de voyage.
« L’ONI est en train de faire un travail sur ce point. Mais sachez qu’en matière de documents de voyage, tout ce qui est comme clés de sécurité est consigné au niveau de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).»
Il a insisté sur le fait que toute modification apportée aux passeports doit être signalée à l’OACI .Et tout changement non déclaré pourrait entraîner la classification du passeport comme falsifié, mettant ainsi en péril la légalité des déplacements.