Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a accusé la France, le mardi 18 octobre 2022 à la tribune des Nations unies de violation de son espace aérien. C’était à l’occasion de la Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New York. Des accusations que la France a catégoriquement rejetées.
Par Tatiana Kaboré
Le Mali a accusé une fois de plus la France de violer son espace aérien et de livrer des armes à des combattants islamistes devant le conseil de l’ONU. Des accusations que la France a niées. Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, tout en reprochant au Conseil de ne pas réagir aux protestations de Bamako, a déclaré que le gouvernement de Transition exercerait son droit à se défendre si la France continuait à porter atteinte à la souveraineté et à la sécurité nationale de son pays.
Il a ajouté que « Le gouvernement malien se réserve le droit de se défendre si la France continue de porter atteinte à la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité nationale de notre pays ».
Le Mali a de ce fait demandé une réunion spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU pour présenter des preuves « Nous demandons une réunion spécifique du Conseil de sécurité soit organisée, afin de nous permettre de présenter les preuves des actes d’espionnage et de déstabilisation menés par la France ».
Au cours de sa prise de parole, l’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, s’est indigné de ces « mensonges » et diffamations, demandant à répondre pour « rétablir la vérité ». Selon lui, la France n’a jamais violé l’espace aérien malien. Le diplomate « conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral».
Nicolas de Rivière a par ailleurs rappelé les circonstances du déploiement de la force Barkhane et sa mission avant d’ajouter que « Durant neuf années, la force Barkhane avait été déployée à la demande du gouvernement malien ».
Le Mali s’est gardé d’envoyer les « preuves » évoquées. L’ambassadeur malien a tout de même réitéré sa demande d’une session spécifique « dans les plus brefs délais ». Pour lui « L’État malien amènera à la face du Conseil de sécurité et à la face du monde des preuves tangibles de ce que nous mettons en avant».
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