Dans un entretien accordé au journal « Jeune Afrique », le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a vivement déploré le fait que l’Afrique ne soit pas membre du Conseil de sécurité de l’ONU.
Par Daouda Kiekieta
« L’Afrique, c’est 55 États dont 54 sont membres des Nations Unies. Il est tout à fait injuste (…), que ce continent ne puisse pas être dans la gouvernance mondiale, notamment aux Nations unies, au Conseil de sécurité ».
Ce sont là les propos de Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine (UA), tenus lors d’une interview accordée à « Jeune Afrique ».
Selon M. Mahamat, depuis plus d’une décennie, l’Union africaine revendique trois sièges permanents avec droit de veto au Conseil de sécurité. « Malgré ce que nous avons fait comme plaidoyers, ce projet n’a pas pu aboutir jusqu’à ce jour ».
« C’est plus qu’une injustice », réitère Moussa Faki Mahamat, qui rappelle que 60 à 70% des dossiers qui sont traités au Conseil de sécurité des Nations Unies concernent le continent africain ».
À travers le « Consensus d’Ezulwini » adopté en mars 2005, l’UA revendique « au moins deux sièges permanents », avec droit de veto, au sein de cet organe des Nations unies.
Lors de la 77e session l’Assemblée générale de l’ONU le 20 septembre 2022, l’ancien président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall avait souligné la nécessité de réformer le Conseil pour accorder une place décisionnelle à l’Afrique.
« Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations Unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps » avait-il déclaré.
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