Le Burkina Faso passe pour le pays africain le plus vulnérable face à la pandémie du coronavirus. Depuis l’apparition officielle de cette pandémie le 9 mars dernier, le bilan des cas positifs ne fait que grimper, se chiffrant à la date du 31 mars à 282 cas dont 46 guérisons et 16 décès. Ce qui est le plus choquant, c’est le nombre de décès que le pays n’arrive pas à juguler, malgré les mesures prises il y a plusieurs jours.
Par La Rédaction
Avec un taux de mortalité très élevé des cas testés positifs au Covid-19, la situation de la pandémie au Burkina est particulièrement inquiétante. Ce, d’autant plus que de nombreuses mesures de riposte sont déjà en application. L’on est donc en droit de s’attendre à une stabilisation des cas de décès, mais surtout à une augmentation fulgurante de nombre patients guéris.
L’inquiétude tient à plusieurs autres faits. D’abord, le gouvernement est l’un des premiers au monde à être sévèrement frappé par le Covid-19, avec au moins six ministres officiellement testés positifs. S’en est suivie, l’effacement de presque tous les ministres de l’espace public, à un moment où ils devraient être davantage actifs pour conseiller et rassurer les populations.
Pire, le silence du président Roch Marc Christian Kaboré et du Premier ministre Christophe Dabiré en dit long sur ce qui apparaît comme un aveu d’impuissance de nos dirigeants face à la pandémie. L’Exécutif doit, à défaut de secréter les solutions vraiment salvatrices, mobiliser toutes les énergies positives du pays pour contrer la pandémie.
Déjà, il importe de capitaliser les résultats des réflexions contributives faites par des Burkinabé engagés pour la satisfaction de l’intérêt général. Du reste, ces résultats sont assortis de pertinentes propositions rendues publiques.
En tout état de cause, la riposte au Covid-19 doit être mieux organisée pour que le Burkina Faso puisse éviter l’hécatombe. Dans ce sens, le gouvernement doit sortir de sa torpeur et de sa logique d’entretien inutile de la division entre Burkinabè qui gagnerait pourtant à renforcer la cohésion de sorte à pouvoir dégager une énergie collective efficace contre la pandémie. L’heure est grave, il faut agir vite…