Les différents trafics routiers à l’intérieur du pays ont repris après la suspension de la quarantaine des villes le 5 mai 2020. A Gaoua, près d’une semaine après cette reprise, les compagnies de transport, s’efforcent de se plier aux mesures barrières édictées par le gouvernement. C’est du moins, le constat fait par Libreinfo.net, en cette matinée du lundi 11 mai 2020.
Par Stéphane Ouattara, Stagiaire
Gare routière de Gaoua. Il est 6 heures. Le moteur d’un car appartenant à la Compagnie de transport Staf vrombisse. Le klaxon est actionné deux fois successivement. Tout est fin prêt pour mettre le moteur en route en direction de Ouagadougou.
Les passagers sont déjà dans le rang et le contrôleur de tickets de voyage positionné sur la portière. Mais avant d’accéder au car, il faut obligatoirement se laver les mains au savon et se munir de sa bavette. Ce sont des préalables et le contrôleur semble y tenir. « Nous avons doté chaque car de gel hydro-alcoolique. Chaque passager doit obligatoirement avoir un cache-nez et se laver les mains avant de rentrer dans les cars. Aussi, le nombre de place a été limité. », dira Ouséni Zoungrana,le guichetier, qui se réserve de donner le nombre exact de passagers par bus.
Un peu plus loin, c’est le même constat à la compagnie de transport TSR. Là, l’accès au bus est également conditionné par le lavage obligatoire des mains. Le car est doté du gel hydro-alcoolique pour ceux qui emprunteront le bus hors de la gare. « Pour accéder aux cars, il faut nécessairement se laver les mains et porter un cache-nez », reste mordicus Mamadou Dao, chef de gare de la société de Transport TSR de Gaoua.
La limitation du nombre de passagers semble effectivement être de rigueur. Une dame ticket de voyage en main, nourrisson au dos, visage crispé, boude en tapotant de sa main gauche son bébé. Elle fait de petites marches comme pour calmer son enfant qui pleure. Elle n’est visiblement pas contente. Requérant l’anonymat, elle confie à Libreinfo.net qu’elle voulait urgemment se rendre à Ouagadougou. Mais hélas ! Le nombre de places est limitée. Aucun convoyeur ne veut prendre le risque de l’accepter pour ensuite se faire épingler lors des contrôles. Elle doit attendre le prochain départ. La conscience collective par rapport au respect des mesures barrières est vraisemblablement la chose la mieux partagée dans les compagnies de transport à Gaoua.
Si l’affluence n’est pas pour l’instant au beau fixe, de façon générale, les mesures barrières au covid-19 sont respectées pour le moment à la gare routière de Gaoua. Mais pour combien de temps ?