Le nombre de personnes au bord de la famine dans le monde risque de doubler en fin 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19, selon une projection dévoilée mardi 21 avril par le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette révélation a été faite devant le Conseil de sécurité de l’ONU qui a instamment été interpelé sur l’avènement éventuel d’une « catastrophe humanitaire mondiale ».
Par André-Martin Bado (stagiaire)
C’est lors d’une conférence du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la problématique de la Covid-19, que le Directeur général du PAM, David Beasley a indiqué que plus de 250 millions de personnes seront fragilisées d’ici à la fin de 2020. Et ce, à cause des répercussions économiques de la Covid-19. En effet, M. Beasley a laissé entendre, « nous sommes non seulement confrontés à une pandémie de santé, mais aussi à une catastrophe humanitaire mondiale ».
Dans les pays marqués par des conflits, des millions de civils dont de nombreuses femmes et enfants, risquent la famine ; le spectre de la famine étant une possibilité très réelle et dangereuse. Sans pour autant citer les pays qui se trouvent dans cette situation, le patron du PAM prévient : « dans le pire des scénarios nous pourrions avoir une famine dans une trentaine de pays ». Déjà, a-t-il précisé, « Dans dix de ces pays nous avons déjà plus d’un million de personnes dans chacun d’entre eux au bord de la famine ». Du reste, ce sont environ 21 000 personnes qui meurent chaque année de la famine, avant l’apparition de la pandémie liée à la Covid-19.
De son côté, l’Organisation mondiale du travail (OIT) révèle que « la crise de la Covid-19 a un effet dévastateur sur le travail et les employeurs », à travers des pertes massives d’emplois dans l’ensemble des secteurs d’activité.
Signalons que selon un décompte de l’Agence France presse (AFP), la pandémie a déjà fait au moins 172 000 morts à travers le monde.
