Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a suspendu le bimensuel d’enquête L’Evènement le 19 juin 2024 selon une note rendue publique ce jeudi par le journal. Dans un communiqué, L’Evènement dit « rejeter et refuser cette sanction.»
Par La rédaction
Tout est parti de la publication d’un article par le journal L’Evènement dans sa parution numéro 519 du 10 juin 2024. Le CSC dit constater des manquements dans l’article intitulé, « 400 000 000 FCFA des VDP détournés/Le capitaine Prospère BOENA s’en est all avec son témoignage ».
Suite à cette publication, le CSC explique dans sa décision qu’il a auditionné le Directeur de publication du journal auteur de l’article. En outre, l’organe public de régulation indique que le directeur de publication, «n’a pas reconnu les manquements».
Selon le CSC toujours, le directeur de publication «a insisté sur une mauvaise lecture de l’article par la commission».
Pour le CSC, il ressort de l’analyse de l’article incriminé «une insinuation malveillante sans démonstration claire par son auteur, des liens entre l’affaire des 400 millions, le défunt et le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, ni des liens entre ces derniers et le capitaine soupçonné du détournement des 400 millions.»
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) tire la conclusion d’une «diffamation». Pour le CSC, «la citation d’une personne décédée dans une affaire de détournement et l’utilisation malsaine de son image à titre d’illustration, est contraire à l’article 122 de la loi 057-2015/CNT du 15 septembre 2015 portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso.»
Le collège du CSC a décidé de suspendre le journal pour une période d’un mois sur tous ses supports de publication à compter de la notification de sa décision.
Le bimensuel L’Évènement qui a rendu public la décision du CSC a immédiatement indiqué dans un communiqué sa désapprobation de cette sanction du collège du CSC. Dans son communiqué, le journal dénonce une sanction grotesque, injuste et abusive du CSC. «Nous rejetons et refusons totalement cette sanction grotesque, injuste et abusive», a écrit le journal.
«L’Evènement se pourvoira devant la juridiction compétente », a conclu le journal.