L’artiste musicien burkinabè Dez Altino a été entendu le lundi 20 juillet 2020 dans la matinée par les services de la Direction Générale des impôts(DGI). Cette convocation de l’artiste fait suite à des propos qu’il a tenu dans l’émission Grand Café et diffusés sur le réseau social facebook.
Par la Rédaction
Dans ces propos qui lui sont attribués,Dez Altino affirme: »Il y a des mois où je gagne environ 8 millions,des fois plus de 10 millions…ça dépend. Je ne paie pas d’impôts, parce que chez nous on a pas un truc pour calculer que ce mois c’est exactement comme ci ou comme ça. Il n’y a pas de statut d’artiste.Je vais commencer à payer les impôts le jour où il y aura un statut d’artiste. »Des propos tenus dans l’émission Grand Café et repris sur la page facebook,L’Affairé du Biz,le 15 juillet 2020.
Ces propos ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. La DGI s’est vite saisie de l’affaire en convoquant l’artiste. Selon les informations de Libreinfo.net,le Directeur Général des impôts Moumouni Lougué aurait donné instruction à la direction des enquêtes fiscales de lui produire un rapport circonstancié sur les gains de l’artiste Dez Altino.
Le Groupe d’action pour la promotion et le civisme fiscal(GAPCIF),composé de plusieurs cadres des impôts,du Trésor et des Douanes,rappelle sur sa page facebook après les propos de l’artiste que l’article 292 du Code Général des impôts du Burkina Faso dispose ce qui suit : « Il peut être institué, dans les limites des communes du territoire national, une taxe perçue au profit des budgets municipaux sur les spectacles payants,notamment les cinémas,vidéo clubs,théâtres,concerts, réunions sportives, courses hippiques ou galas. La taxe est calculée suivant un taux proportionnel, qui ne peut dépasser 15 % du montant brut des recettes, après déduction des droits de timbre payés au service des impôts. »
Selon le GAPCIF,si ces propos de l’artiste sont avérés,cela montre à quel point le ministère de l’économie,des finances et du développement doit faire programmer une vérification spéciale sur tous les Établissements publics de l’Etat pour voir si les retenues sont réellement opérés , l’ASCE pourrait être mise à contribution pour certaines structures …Sociétés d’Etat , Sociétés d ‘Economie mixtes , Gros projets Étatiques etc.
Faut-il craindre désormais un contrôle plus poussé des services des impôts dans le milieu culturel? Ce n’est pas exclu.