Le Colonel-Major Omer Bationo, ex-ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, sous le magistère du Lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba, est décédé ce jour vendredi 24 novembre 2023 à Ouagadougou.
Par Nicolas Bazié
Il s’en est allé après 58 ans de vie sur terre. Omer Bationo, Colonel-major dans les rangs de l’armée burkinabè, est décédé ce 24 novembre, des suites de maladie.
Celui-là même qui avait appelé, en septembre 2022, dans la région du Centre-Est à « veiller à la reprise en main, de façon progressive et irréversible de la représentation et de la permanence de la présence de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national » dépose définitivement son arme.
« Chers parents et amis. Regret de vous informer du décès cet après-midi du 24 novembre 2023 de notre frère le Colonel Major Bationo Omer dit bon ballon, ancien MATDS des suites de maladie », a informé la famille dans un forum et rapporté par nos confrères de Oméga Média.
Qui était ce colonel-major décédé ce jour ?
Ancien ministre de la Sécurité, sous la présidence du lieutenant- colonel Paul Henri Damiba (en exil au Togo, ndlr) Omer Bationo a été nommé, en janvier 2023, par le Capitaine Ibrahim Traoré (président actuel, ndlr), Directeur général des Affaires Stratégiques, de la Documentation et de la Sécurité Militaire et de Défense.
Sous le pouvoir du président Roch Kaboré, en 2021, le Colonel-major Omer Bationo a été secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants. Avant d’être nommé SG, il a été le directeur de la coordination interministérielle au sein du secrétariat général de la Défense nationale.
Cet ancien élève du Prytanée militaire de Kadiogo (PMK) a fait l’Académie militaire Georges Namoano de Pô (Centre-Sud) de 1986 à 1989 où il avait été nommé sous-lieutenant. C’est à sa sortie d’école qu’il est envoyé au Centre national d’entraînement commando (CNEC), puis, en 1996, au Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Chef de corps de ce Régiment, il quitte ses fonctions en 2011 et est nommé Directeur général de la sécurité intérieure (DGI) par le président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014, soit 3 ans après.