Roger Nikiéma, ancien journaliste de la radio nationale à la retraite, est décédé mercredi 15 décembre 2021 à l’âge de 90 ans. Il fut l’un des premiers journalistes du Burkina. Il fut également le Directeur général de la radio communautaire Salankoloto. Son décès a suscité des réactions dans la presse burkinabè et chez certains confrères.
Par Siébou Kansié
La voix du fondateur de Radio Salankoloto, Roger Nikiéma s’est éteinte. La nouvelle est portée par l’Association des retraités de la communication et de l’information (ARCI) dont il fut membre. La nouvelle est reprise par plusieurs médias et particuliers.
« Médias : Roger Nikièma est décédé », titre le journal en ligne Lefaso.net, qui propose à ses lecteurs, un ancien article de 2019 sur le parcours du défunt.
« Le Directeur général de radio Salankoloto s’est éteint ce soir à Ouagadougou », écrit Radio Oméga sur sa page Facebook. Pour Oméga, la voix de Roger Nikiéma « a bercé plus d’un aux grands débuts de la Radio Voltaïque. » C’est un « enseignant de formation, passionné de lettres devenu journaliste » qui fait partie des pionniers de ce métier au Burkina, poursuit le média.
« ROGER NIKIEMA : HOMME DE RADIO, ÉCRIVAIN, HOMME DE LETTRES ! Une voix s’est éteinte ce 15 décembre 2021, mais les traces de la plume sont là… éternelles », annonce l’ancien directeur de la Radio nationale, l’ex-ministre de la culture Baba Hama sur sa page Facebook. Dans sa publication il dresse la liste des productions littéraires, romanesques de Roger Nikiéma.
Parmi les œuvres intellectuelles du défunt citées par M. Hama, on peut voir : « DEUX ADORABLES RIVALES » (suivi de Les Soleils de la terre) Yaoundé, CLE, 1971 (nouvelles) ; « MES FLÈCHES BLANCHES », Ouagadougou, Imprimerie Presses Africaines, 1981 (poésie).
Du côté du Conseil Supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, conseiller en communication et Vice-président de l’institution, rend hommage au doyen de la presse burkinabè.
Roger Nikiéma est « un autre baobab de la presse et de l’audiovisuel du Burkina Faso » qui vient de « nous quitter », lit-on sur son mur Facebook.
Il ajoute que le regretté « a été pour notre génération, celui qui nous a donné opportunité d’embrasser la profession et qui a conduit nos premiers pas dans les sillons de l’éthique et de la déontologie du métier ».
M. Bamogo salue la « mémoire de quelqu’un qui a consacré sa vie, même sous le poids de la vieillesse, à servir son pays avec une véritable conviction ».
Il a su utiliser dira le Vice-président du CSC, la radio comme « l’outil de développement, du dialogue social, de la cohésion, de la valorisation de notre riche patrimoine culturel. » Il termine en souhaitant un repos éternel à celui qu’il appelle confraternellement « mon doyen ».