Le Niger s’apprêterait à nommer un ambassadeur au Bénin, selon des informations de médias béninois de ce 14 octobre 2024. Si cela se confirme, ce serait la fin de la crise entre les deux pays suite au coup d’Etat de juillet 2023 au Niger.
Par Nicolas Bazié
Les autorités nigériennes et béninoises s’apprêtent-elles à enterrer enfin la hache de guerre ? En tout cas, c’est ce que des médias béninois tentent de faire croire lorsqu’ils font savoir que le Niger entend accréditer son ambassadeur auprès du Bénin.
Le Niger aurait même enclenché depuis quelques jours des démarches avec les autorités béninoises, à travers l’introduction auprès du ministre des Affaires étrangères du Bénin «une demande pour agréer son choix».
« Cette demande d’agrément est la première étape dans le processus de nomination d’un ambassadeur», écrit le média en ligne Banouto. Et, selon Bip radio, le pressenti serait un magistrat de formation.
Ce serait l’aboutissement d’un long processus de négociations entre chefs de diplomatie des deux États. En effet, que ce soit à New York aux États-Unis ou à Beijing en Chine, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont échangé sur la question de la reprise de la coopération bilatérale.
Cependant, en septembre dernier, en marge du Forum sur la coopération Chine-Afrique qui s’est tenu à Beijing la capitale chinoise, au cours d’un tête-à-tête, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, avait mis l’accent sur les préoccupations sécuritaires qui bloquent, d’après lui, la réouverture des frontières entre les deux pays.
Son homologue béninois, Olushegun Bakari, lui avait réitéré la disponibilité des autorités compétentes du Bénin à « œuvrer rapidement au rétablissement de la confiance».
La décrispation des relations a commencé avec l’accréditation, le 6 août 2024, de l’ambassadeur béninois au Niger, Gildas Agonkan, qui a présenté les copies figurées de ses lettres de créance, prenant ainsi fonction à Niamey après plus d’un an d’attente.
La crise entre le Niger et le Bénin est survenue suite à la fermeture des frontières par les autorités béninoises avec le Niger, en application des sanctions de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour faire plier les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey après avoir renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.