La délégation de l’Union africaine présente à Ouagadougou a rencontré les partis politiques le jeudi 18 août 2022 dans la capitale burkinabè. C’est le ministère de l’Administration territoriale qui a invité les partis politiques à rencontrer la délégation de l’Union africaine à sa demande mais sans un ordre du jour précis.
Par La Rédaction
Le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Major Omer Bationo a invité les regroupements politiques à designer deux représentants pour participer à une rencontre avec la délégation de l’Union africaine le 18 août dernier.
La rencontre a eu lieu dans l’après midi à l’Hôtel Lancaster (ex Laïco) à Ouaga 2000. Parmi les acteurs politiques, il y avait l’ex opposition (CFOP) représentée par Me Gilbert Noël Ouédraogo, l’APMP (ex majorité présidentielle représentée par Alassane Bala Sakandé, l’ex ONA avec Abdoulaye Soma, les autres partis avec Ablassé Ouédraogo et un nouveau regroupement de partis politiques, les partis crées après le 24 janvier 2022 (date du coup d’Etat) représenté par Abdoulaye Mossé.
Outre ces délégations, il y avait des délégations de la Chambre du Commerce et de la Chambre des Métiers.
La délégation de l’Union africaine conduite par l’Ambassadeur Bankole Adeoye avait à ses côtés Sidikou Mamane, le représentant de l’Union Africaine pour le Sahel, Minata Samaté Commissaire, Santé, humanitaire et développement social pour l’UA.
L’Union africaine voulait savoir la position des acteurs politiques sur la conduite de la Transition, expliquent à Libreinfo.net des participants à la rencontre.
Sur le sujet, sauf l’ex majorité présidentielle, les partis politiques disent soutenir la Transition.
Dr Ablassé Ouédraogo, le Pr Abdoulaye Soma et bien d’autres participants ont demandé une « inclusivité de la Transition, une transparence et une feuille de route détaillée de la Transition ».
Pour certains acteurs politiques, la Transition doit revoir la composition du gouvernement et ajouter des représentants politiques à l’Assemblée législative de Transition (ALT) au lieu de huit, il faut passer à seize.
Ils justifient cela par le fait, que l’ALT doit adopter des textes sur le code électoral donc il n’est pas normal que les partis politiques soient minoritaires.
L’ex majorité politique conduite par Alassane Bala Sakandé, a plutôt demandé une « refondation » de la Transition. Il se dit inquiet de l’évolution de la situation sécuritaire et la rentrée à venir dans certaines zones.
La délégation de l’Union africaine a promis de rendre compte des recommandations de la classe politique au président Damiba lors de son audience. Il s’agit de l’inclusivité, de la transparence, de l’adoption d’une feuille de route détaillée de la transition, le respect du délai de la transition et la tenue des élections dans un climat de sécurité.