Les burkinabè se remettent difficilement de la tragédie survenue le dimanche 14 novembre 2021 à Inata dans la province du Soum. L’attaque terroriste qui a causé la mort de 32 personnes dont 28 gendarmes et 4 civils exacerbe les burkinabè qui demandent de plus en plus la démission de Roch Kaboré.
Par La Rédaction
Des milliers de manifestants à travers plusieurs villes du Burkina notamment Ouagadougou et Bobo Dioulasso ont répondu à des appels spontanés de manifestation contre« l’incapacité du pouvoir face au terrorisme». Les manifestants à Ouagadougou ont suivi l’appel du Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso dirigé par plusieurs leaders de la société civile comme Marcel Tankoano du M21 et Hervé Ouattara du collectif africain pour la renaissance (CAR).
De la place de la révolution, les manifestants majoritairement jeunes se sont dirigés au palais royal du Moogho Naaba pour lui faire part de leur message qui est la démission du président Kaboré. Les manifestants prévoient descendre dans les rues sur toute l’étendue du territoire national le 27 novembre prochain.
A Bobo-Dioulasso, la tension est également montée d’un cran ce mardi matin. Plusieurs jeunes étaient dans les rues de la deuxième grande ville du pays pour dénoncer la mal gouvernance, l’insécurité qui gagne de l’ampleur dans le pays. Toutes ces manifestations n’ont connu aucune résistance des forces de sécurité.
L’opposition politique a plus tôt mis en garde le pouvoir la semaine dernière. Le chef de file de l’opposition Eddie Komboigo et ses camarades ont aussi demandé la démission du président Roch Kaboré si dans un mois la situation sécuritaire ne s’améliore pas. Le parti au pouvoir, MPP appelle de son côté les burkinabè à resserrer les rangs contre le terrorisme.
Il faut rappeler que la semaine dernière avant l’attaque d’Inata qui a coûté la vie aux 32 personnes dont les 28 gendarmes et 4 civils, les populations de la région de l’Est ont observé avec succès un mot d’ordre de villes mortes dans toute la région.
