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Développement et genre : L’association des femmes innovantes du Burkina voit le jour à Ouagadougou

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Le lancement de l’Association des Femmes Innovantes du Burkina Faso (AFIBF) a eu lieu ce samedi 22 juin 2019 à Ouagadougou. L’AFIBF est une association créée par des femmes de profils différents pour œuvrer à l’amélioration des conditions sociales de la femme burkinabè par la promotion de l’égalité des sexes.

L’AFIBF a été créée le 24 octobre 2018 à l’initiative de jeunes dames évoluant dans les domaines de la communication, des banques, de l’enseignement supérieur, etc.Les initiatrices de cette organisation entendent faire d’elle un cadre de réflexion pour l’amélioration des conditions sociales de la femme burkinabè. L’association compte 15 membres et est composée d’un bureau de sept membres. Ses actions seront orientées dans la sensibilisation et la formation des jeunes filles et des femmes en vue de leur donner les moyens et le leadership nécessaire pour bâtir un monde équitable. L’AFIBF est une association apolitique, laïque et à but non lucratif. Son action s’inscrit dans le cadre de l’entraide et de la promotion de la solidarité entre les femmes. Depuis sa création, ses membres tiennent régulièrement des rencontres d’échanges et de partenariats avec d’autres structures.

Tout est parti de Whatsapp 

L’AFIBF est née d’un groupe Whatsapp crée par des femmes presqu’elles toutes de la même génération et partageant la même vision. Ce groupe avait pour objectif de renforcer les liens de solidarité qui existaient déjà entre ses membres. C’est l’explication donnée par Aïcha Kaboré, Juriste Fiscaliste et présidente de l’AFIBF. Ce qui n’était au début qu’un groupe deviendra L’AFIBF le 24 octobre 2018. «Nous voulons étendre nos actions et nos connaissances au profit de l’ensemble des femmes», a-t-elle expliqué.

Améliorer les conditions sociales de la femme burkinabè.

« L’association est née en réponse à la situation particulièrement sombre de la jeune fille et de la femme burkinabè »,Aïcha Kaboré

La présidente Aïcha Kaboré explique que l’association est née en réponse à «la situation particulièrement sombre de la jeune fille et de la femme burkinabè car, l’exclusion sociale des femmes demeure préoccupante au Burkina Faso ». Elle reste convaincue que l’affirmation sociale de la femme, réside dans l’égalité de genre.« L’égalité des sexes est un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable »,  a-t-elle déclaré.

Un travail d’émancipation au profit des femmes

L’AFIBF dans sa mission d’œuvrer pour l’émancipation des jeunes filles et des femmes, va procéder par la sensibilisation de celles-ci, l’assistance aux personnes dans le besoin et la dénonciation des discriminations basées sur le sexe.
Au Burkina Faso, en 2015, 24,2% des travailleurs de la fonction publique étaient des femmes et seulement 14 femmes sont députés sur un total de 127 députés selon les chiffres donnée par l’association. Une situation que l’AFIBF déplore et en appel au respect du quota genre. «Il faut motiver l’engagement des femmes et notre association compte travailler dans ce sens. Il est vrai qu’il y a la loi du quota genre adoptée le 16 avril 2009 qui exige 30% de femmes sur les listes électorales mais cette loi est mal appliquée ou ne l’est même pas. Ça serait bien si on pouvait déjà la faire appliquer», a déploré Peggy Ouédraogo, journaliste à la télévision nationale et secrétaire générale à l’information de L’AFIBF.

Nourdine Conseibo

www.libreinfo.net

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