De plus en plus, la diplomatie Burkinabè est en bonne marche. En attendant de s’envoler en début du mois prochain pour la commémoration du 100e anniversaire de la fin de la guerre 1914-1918 en France, le président du Faso a accueilli à Ouagadougou la Très Honorable, la gouverneure générale du Canada Julie Payette et le président Libérien George Weah. Ces visites donnent un souffle au président Kaboré au regard de la situation sécuritaire instable dont beaucoup de personnes s’en méfient et surtout à l’international. Les visites de telle nature sont encourageantes.
En l’espace d’une semaine le président Kaboré a reçu à Ouagadougou des hôtes de marque. En effet, après la visite d’Etat de la gouverneure générale du Canada, la Très Honorable Julie Payette du 23 au 26 octobre 2018, c’est Mister George Weah, le président Libérien qui effectue une visite d’amitié au Burkina Faso ce 30 octobre 2018. Le président Kaboré et les membres de son gouvernement peuvent s’en orgueillir d’une diplomatie en marche. C’est la première visite de George Weah au Burkina Faso depuis son élection. L’on peut dire que les pages sombres de l’histoire des deux pays tournent plutôt dans le bon sens à travers cette coopération Sud Sud, Win Win. En effet, en moins d’un an de l’arrivée de George Weah au pouvoir, le Burkina Faso a pénétré le marché très convoité du développement au Liberia. D’abord en aout 2018, la société immobilière GELPAZ IMMO s’adjuge un contrat de construction de cinquante mille logements sociaux puis le géant Burkinabè du BTP EBOMAF, devenu maitre dans la construction des routes dans la sous-région ces dernières années, séduit les autorités Libériennes à commencer par le président himself. L’entreprise Burkinabè a signé en juin 2018 un contrat de 250 milliards de FCFA, sous les regards du président Georges Weah et le ministre Burkinabè des affaires étrangères Alpha Barry. N’est ce pas là un bon exemple de coopération Sud Sud ? Le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf veut tracer la voie à suivre car il disait à l’occasion de cette signature qu’il faut donner la chance aux entreprises des pays de la CEDEAO ce qui n’est pas faux. Pour une coopération bilatérale, le Burkina Faso et le Libéria ont de bonne raison car au-delà du développement économiques et infrastructurels il y a les peuples. Des burkinabè vivent au Liberia et sont nombreux dans beaucoup de secteurs notamment agricole et aurifère. De même, des Libériens vivent aussi au Burkina Faso. Dommage qu’aucun des deux pays n’ait de représentations diplomatiques au Burkina ou au Liberia. Peut-être que cette visite d’amitié pourrait être le début à tout.
Marie SAMA
Libre Info