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Diplomatie : Jusqu’où ira l’escalade entre l’Algérie et l’AES ?

Les chefs d'État de la confédération de l'AES

Quelques heures après la publication d’un communiqué du gouvernement algérien annonçant la fermeture de son espace aérien au Mali, la réplique du gouvernement malien ne s’est pas fait attendre. Par réciprocité, il a aussi annoncé la fermeture de son espace aérien à l’Algérie. 

Désormais, aucun aéronef civil et militaire en partance ou à destination de l’Algérie ne peut survoler le ciel malien. Les autorités maliennes en ont décidé ainsi le 7 avril 2025, en réponse à l’Algérie qui a annoncé quelques heures plus tôt avoir fermé son espace aérien au Mali. Un clash diplomatique qui donne lieu à une crise ouverte entre l’Algérie et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Dans un communiqué, le ministère malien des Transports fait savoir ceci : « Par mesure de réciprocité et en raison de la persistance du régime algérien à parrainer le terrorisme international, le gouvernement malien informe l’opinion nationale et internationale de la fermeture immédiate de son espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires en partance ou à destination de l’Algérie. »

Le dimanche 6 avril, en soutien au Mali, les autres pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) notamment le Burkina et le Niger avaient rappelé leurs ambassadeurs à Alger, pour protester contre l’Algérie qui a abattu un drone militaire malien à Tinazaouatène, dans la région de Kidal, à la frontière entre les deux pays.

Pour les chefs d’État de l’AES, « il s’agit d’une agression visant non seulement un État membre, mais l’ensemble de la Confédération ». Ils font comprendre que cet incident a compromis la neutralisation d’un groupe terroriste soupçonné de préparer des attaques contre l’AES.

L’Algérie a également rappelé ses ambassadeurs au Mali et au Niger et différé la prise de fonction de son ambassadeur au Burkina. De leur côté, le Mali et l’AES insistent sur un « acte d’agression grave, inédit, inamical et condescendant de la part des autorités algériennes » après la destruction du drone malien, alors que du côté algérien, les autorités rejettent des « allégations graves et mensongères ».

Faire bloc derrière les forces armées maliennes 

L’affaire a même poussé l’ancien Premier ministre malien, Choguel Maïga, à sortir de son silence. Il a, d’emblée, salué la réaction du gouvernement de son pays par rapport à l’incident qui s’est produit à la frontière avec l’Algérie. Choguel Maïga va plus loin en appelant tous les Maliens de toute obédience politique, religieuse, sociale « à se retrouver autour des Forces armées maliennes » dans cette situation.

En outre, l’ancien chef du gouvernement fait observer ce qui suit : « Il n’est pas étonnant de remarquer ces derniers jours un rapprochement, disons, une alliance impie entre deux pays (l’Algérie et la France, ndlr) qui ne s’entendent entre eux que pour nuire au Mali, prétendant conclure un partenariat stratégique sur la sécurité au Sahel ».

Peut-on parler de sécurité au Sahel sans les pays de l’AES ? S’est-il interrogé, avant de féliciter « les trois Chefs d’État de l’AES pour les initiatives déjà prises sur les plans politique, diplomatique et militaire ».

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