En l’espace d’un mois, dans la province du Soum, plusieurs postes des forces armées du Burkina Faso ont été la cible de groupes armés terroristes. A la demande des autorités burkinabè et pour sécuriser le sommet de la CEDEAO à Ouagadougou, un détachement du SGTD1 de la force BARKHANE a été mis en place pour soutenir les unités des Forces Armées Nationales du Burkina Faso déployées à Djibo, verrou important entre le Nord du pays et la capitale Ouagadougou. Ce détachement a été acheminé par deux hélicoptères Chinook CH47 britanniques, dès le 13 septembre.
Selon le conseiller communication du chef d’état-major des armées,les soldats français ont immédiatement réalisé un renforcement du dispositif défensif du camp, conjointement avec leurs camarades burkinabè.
Dans la journée de samedi, une LPA (livraison par air) a été effectuée ainsi qu’un ravitaillement logistique par CH47. Ces manœuvres aériennes ont fait suite à l’évaluation de la menace locale par les soldats de Barkhane et ont permis d’acheminer des moyens complémentaires destinés à consolider les infrastructures de défense passive. Après une patrouille conjointe effectuée dans la matinée, les militaires français ont dispensé une instruction dans le cadre du Partenariat Militaire Opérationnel (PMO). In fine, cette opération préparée et conduite dans des délais très restreints a permis d’assurer la défense d’un camp stratégique au côté du partenaire burkinabè dans un contexte sensible lié au sommet de la CEDEAO dédié à la lutte contre le terrorisme.
Le désengagement du détachement de BARKHANE s’est effectué le lundi 16 septembre en fin d’après-midi.
La force se déploie à nouveau dans le Liptako malo-nigérien
Du 4 au 14 septembre, la force Barkhane était engagée dans une nouvelle opération conjointe avec les partenaires maliens ayant pour objectif de contribuer à la sécurisation du Liptakomalo-nigérien avec un effort autour des villes de Ménaka, Anderamboukane, Inates, Ansongo, et d’y réaffirmer la présence des Forces Armées maliennes, activement engagées aux côtés de Barkhane.
Le dispositif au sol s’est matérialisé par l’engagement du Groupement tactique désert n° 2 (GTD-2) « Edelweiss » et du Groupement commando parachutiste (GCP) à travers la combinaison de plusieurs actions de reconnaissance, de contrôle de zone et de fouille.
Dans les airs, différents moyens aériens ont été mis en œuvre de manière étroitement coordonnée. A ce titre, les MIRAGE 2000 et des drones de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey ont permis, entre autres, de renseigner sur la situation, de dissuader l’ennemi tout en étant en mesure de frapper tout objectif d’opportunité. Pour leur part, les TIGRE, CAÏMAN et CH47 britanniques du Groupement tactique désert aérocombat(GTD-A) ont apporté un appui complémentaire à la fois pour l’engagement, et le transport.
Enfin à cette occasion, plusieurs actions de Partenariat Militaire Opérationnel (PMO), telles que des formations sur les savoir-faire du combattant ou des patrouilles dans le cadre de l’accompagnement au combat, ont pu être réalisées, au profit de la garnison FAMa d’Anderamboukan notamment, où trois mois de travail conjoint avec le GTD-2 « Edelweiss » ont permis de tisser de solides liens de confiance.
Source : Etat Major des Armées (France)www.libreinfo.net