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Dotation de carburant aux commissariats de police
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150 mille francs CFA de carburant pour trois mois, c’est la dotation des commissariats de district. Voilà la triste vérité que le gouvernement ne vous dit pas. Cette information a été donnée par le Commissaire Rachid Palenfo, Secrétaire général adjoint de l’UNAPOL, le Syndicat de la police burkinabè au cours de l’émission dénommée les experts sur radio Oméga ce lundi. Cette information venant d’un officier de police et ayant fait les provinces du Burkina, ne doit pas semer de doute.

Mais comment voudrait-on qu’un commissariat de police puisse fonctionner de façon efficiente avec 150 mille de carburant chaque trois mois surtout dans un contexte de terrorisme ? Ce carburant est loin de pouvoir assurer les patrouilles ou répondre aux appels de détresse des populations. On peut ne pas avoir de l’argent pour acheter des armes mais pas quand même le carburant. Ce qui voudrait dire que rien n’a encore changé dans la gouvernance,  car on se souvient que contre le putsch de 2015, des blindés ont quitté les casernes pour aller se ravitailler en carburant dans des stations publiques et même des populations ont cotisé pour remettre de l’argent aux soldats qui devraient rejoindre Ouagdougou avec pour mission de déloger l’ex-RSP.

Selon le Commissaire Rachid Palenfo,le Burkina Faso ne devrait  pas souffrir dans la lutte contre le terrorisme si le maillage sécuritaire était bien fait y compris l’armement. De son avis, le Burkina n’a que 3600 km de frontière à proteger et sa superficie n’est pas suffisamment grande pour constituer un handicap.

Citant l’exemple du Niger, il fait savoir que ce pays a doté sa police au même titre que la gendarmerie avec des armes redoutables qui font craindre les terroristes, car ni la gendarmerie ou la police ne leur font du cadeau quand il y a un vis-à-vis.
Il déclare que 2019 doit être une année décisive qui doit permettre au Burkina faso d’identifier les individus armés non identifiés.

Cependant, pour y arriver il faut accompagner l’état d’urgence des moyens nécessaires. Selon lui, pour réussir l’état d’urgence, il faut que chaque entité des FDS cesse ses égo de vouloir revendiquer des victoires.

Pour terminer Rachid Palenfo appelle le gouvernement à une loi de programmation sécuritaire en plus de la loi de programmation militaire.

Synthèse de Marie SAMA