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Édito : Propos du président Akuffo-Addo, pour qui prêche le président ghanéen ?

Nana Akuffo-Addo

Au sommet USA-Afrique initié par le président Biden, le pays des hommes intègres (Burkina Faso) n’a pas été invité : il partage le statut de « pestiféré » du moment, avec la Guinée de Doumbouya et le Mali du trublion Goïta.

Mais on trouvera tout de même l’occasion d’en parler ; grâce aux bons soins du président ghanéen, qui, le 14 décembre, devant Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, affirmera que le Burkina « a conclu un arrangement » (qui l’inquiète) avec le groupe paramilitaire russe Wagner ; le président ghanéen va plus loin et affirme qu’une mine aurait été cédée aux russes qui pourraient se payer en nature et à profusion, en or, pour les différents services rendus.

Dans le meilleur des cas, on dira pudiquement que le président ghanéen a manqué de prudence ; au pire, qu’il aura tout simplement manqué une excellente occasion de se taire.

On comprend alors l’indignation et l’émoi de la classe politique et des populations au pays des hommes intègres.

L’ambassadeur du Ghana en poste à Ouagadougou est convoqué au ministère des affaires étrangères tandis que son homologue burkinabè à Accra est rappelé pour consultation.

Les explications du diplomate ghanéen qui tentent d’édulcorer les propos de Nana Akuffo-Addo n’y feront rien ; la crise diplomatique est amorcée et on est dans l’obligation de constater platement qu’il est loin, le temps de la révolution où les masses populaires du Ghana et Burkina clamaient ensemble « no way for kalabule ! », organisaient ensemble les manœuvres militaires « bold union », et applaudissaient à tout rompre le duo de leurs présidents Sankara et Rawlings dans des meetings révolutionnaires à Ouagadougou et à Accra!

Autres temps, autres mœurs, il faut le reconnaitre. Mais tout de même, on continuera de se demander ce que le président ghanéen est parti chercher dans cette galère verbale !

Avait-il vraiment besoin d’exporter une pareille préoccupation jusqu’à Washington alors que Ouagadougou, à partir d’Accra, c’est la porte d’à côté ?

Mais il se dit aussi que la posture du Burkina lors du récent sommet d’Accra n’a pas eu l’heur de plaire à tout le monde.

Alors, l’attitude du président Akuffo-Addo… regrettable erreur d’appréciation ou savant dérapage politiquement contrôlé ?

Lire aussi: Le président ghanéen Nana Akufo-Addo confirme la présence de Wagner au Burkina Faso

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