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Edito: Vagues d’expulsion au Burkina Faso, la Transition marque son territoire

Mme Barbara Manzi

Le Burkina Faso vient de connaitre coup sur coup deux expulsions ; en l’espace d’une semaine, trois ressortissants étrangers, européens, ont été mis dans l’obligation de regagner leurs pénates, à leur corps défendant.

Si les deux premiers peuvent être perçus comme des individus lambda, la dernière est, elle, Barbara Manzi, un haut fonctionnaire des Nations Unies, responsable de la coordination de toutes les structures (pas moins d’une trentaine) de l’instance internationale exerçant au pays des hommes intègres.

Il est reproché à madame Manzi un certain nombre de manquements, mais surtout des accointances avec des chefs djihadistes ; ce seul chef d’accusation rendrait madame Manzi passible de toutes les peines par les temps qui courent car le vocable suscite horreur, terreur, peine et indignation.

Les deux ressortissants français, eux aussi expulsés, quelques jours avant Barbara Manzi sont perçus eux aussi comme coupables du même tort. Fouiner dans les affaires de sécurité nationale par ces temps où tout le monde est sur les dents relève au mieux de la témérité, au pire, de la bravade suicidaire.

Les intéressés ne pouvaient pas sérieusement l’ignorer ; et au regard de la mission qui leur était confiée, ils ne pouvaient pas manquer de savoir qu’il existe des instances auxquelles ils auraient pu s’adresser pour obtenir les autorisations et opérer en toute quiétude.

Une chose est sure et certaine ; cette transition dirigée par le Mpsr 2 entend opérer une rupture d’avec des pratiques anciennes ; au risque de choquer et de bouleverser l’ordre établi. Mais pareille décision a un coût.

Les autorités en place ont-elles les épaules suffisamment larges pour encaisser les contre-coups, à supposer qu’il y en ait ?

Que laissent-elles en héritage à celles qui sont appelées à succéder logiquement à la période de transition ? Les nouvelles autorités qui seront issues des élections, à la fin de la transition se positionneront-elles dans la même dynamique, entretenant les mêmes amitiés et écartant les mêmes « ennemis » politiques ou idéologiques du moment ?

Les autorités de la Transition assurent n’avoir aucun problème avec l’ONU. C’est la personne que Barbara Manzi qui est visée dans cette affaire.

Plus, ils sont prêts à travailler avec les différentes instances de la structure planétaire. Pourvu que cela se perçoive ainsi. Car on a beau avoir raison il est toujours bon de se savoir accompagné ; ça peut toujours servir.

Lire aussi: Burkina : expulsion de Barbara Manzi, « seul le secrétaire général de l’ONU » peut retirer un fonctionnaire des Nations Unies, António Guterres

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